Lettres pour un mot mystère 14 chez lilousoleil
A E I O O Y B C C H M N R S T
Divination par l’observation des boucles de cheveux d’un jeune enfant,

Bostrychomancie.
Mot trop compliqué pour Mémé ! Mais riche en anagrammes !!!
Mémé invite ses copines
C’est la réunion mensuelle entre copines. Cette fois-ci c’est chez Mémé que ça se passe. Il y avait comme d’habitude Corine, Martine, Ambrosine, (tu parles d’un prénom), Honorat et Mémé, (Ipomée). Et en un mois il se passe des tas de choses dans le patelin !
Il va y avoir de l’animation comme à l’accoutumée. Mémé relevait d’une bronchite mais avec force embrocations ça allait, elle était très excitée.
Sur la table : café, thé, gâteaux secs, crêpes et derrière bien cachée, une bouteille de Chambertin. Elle faisait les choses en grand !
Et ça démarre !
Corine : Les filles ! j’en ai une bonne à vous raconter : c’est la boniche du château qui m’a raconté ça. Parait qu’le vieux marquis, le père De Combrat, l’a attrapé une maladie honteuse !
Mémé :Tu veux dire une maladie vénéneuse ?
Ambrosine : Mais non, vénérienne ! tu penses ben, ça traine partout ça ! Mais t’es sûre que c’est pas le coronavirus ?
Corine : Rhhhooo non ! tu penses ben, ça fait l’tour du château ! ça, ça s’attrape pas comme ça, ça court les filles en corset à paillettes et canotier. Tiens c’est comme’l’notaire : lui aussi qui parait!
Toutes : Noooon ! c’est-ty par malheureux ça ! Quels drôles de citoyens qu'ça !
Martine : Moi j’en ai une autre. Vous vous souvenez de Martin Manchois, qu’on avait surnommé l’anchois tellement qu’il était maigre. Bé j’l’ai vu l’aut'jour, bin amoché.
Mémé ; Qués qu’il a donc eu ?
Martine : Laisse-moi causer que tu m’coupes là ! J’l’ai vu au marché ! « Mais quèque t’as eu donc mon gars » que j’y dis ! « Et pis t’es bancroche en pus ! T’as la tronche en piteux état ! et tu cocotes » « Ah ! ma pov Martine, jme suis fait baiser », qui m’dit ! « J’ai travaillé pour le père Ricochat, tu sais, çui qui travaillait aux Chantiers d’la Loire comme mécano et qui créchait au bout d’ta rue. Quand j’ai voulu réclamer mon dû, il m’a dit : « Rin du tout, tu m’devait du fric, t’auras qu’des haricots ». Moi j’ai vu rouge, mais lui, l’était plus fort que moi, il m’a coincé contre’l’mur de sa soue à cochons et m’a fait basculer par-dessus l’accotoir, il s’escrimait sur moi, et moi j'pataugeais dans l’purin à cochons. Dame je m’ai rentré vite fait chez moi me laver dans la buanderie, mais tu sais c'que c’est, l’odeur ça reste » « Mon pov'gars » que j’y dis, « la prochaine fois, tache moyen de pas l'rencontrer, comme ça tu éviteras les anicroches »
Ambrosine : ben à mon tour alors ! Vous vous souvenez aussi d’Honoré Oscabrion, avec qui j’fricotais, dans ma jeunesse, c’était un breton et il avait un scooter à l’époque. Dame il était beau en c'temps, mais j’lai revu la s’maine dernière. Qu’il avait changé !!!! Il avait grossi oh ! là là, mais causait toujours avec bonhommie, même un peu naïf. Lui aussi il s’est fait baiser ! Il a voulu tailler son sycomore qui avait ses branches au-dessus d'la clôture du voisin, et cela allait abimer la corniche de sa maison. Il a grimpé dans l’arbre à grand peine mais tout heureux, chantait à tue-tête, a commencé à couper et plouf ! le gars avec la branche pourrie dans la piscine de son mitoyen. Obligé de tout nettoyer et gratuitement. Quel corniot quand même ! Pas beaucoup dans la caboche !
Et patati et patata... Et l’père Brachet qui baisotait et honorait toutes ses voisines, qu’il a fallu qu’le curé s'en mêle et lui d’mande de s’abstenir …. et la mère Machin-chose avec ses cabinets bouchés ...
Hilarité générale !
Sur ce, Mémé est arrivée avec sa bouteille de Chambertin, et les rires ont fusé jusqu’à la nuit. On ne s’ennuie jamais chez Mémé !

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