L'église de Marissel près de Beauvais de jean Baptiste Camille Corot
Une forêt en hiver ou début de printemps, qui pourrait être lugubre avec ses personnages sombres, ses arbres sans feuilles mais c'est sans compter le génie de Corot qui reporte un ciel lumineux dans la mare d'eau , qui transforme l'atmosphère et attire le regard. Ceci est l'impression que je ressens.
Familier de Beauvais, où l'accueille son ami Badin, peintre qu'il a connu en Italie, Corot représente le village de Marissel, au bord du Thérain, avec son église fortifiée, au sommet d'une butte, qui subsiste encore. Dans ce tableau, peint sur le motif en neuf séances matinales, au printemps 1866, l'artiste a cherché à combiner l'effet de perspective (la trouée des arbres) avec l'effet de lumière (les miroitements de l'eau) : le paysage doit beaucoup à la tradition hollandaise. Le succès de l'artiste ne se dément pas : le tableau, qu'il expose au Salon de 1867, convoité par la reine Victoria, lui est acheté 4000 francs, prix substantiel, par un tailleur nommé Richard.
source : http://www.louvre.fr/francais/collec/peint/rf1642/txt1642.htm
Mais Jean-Baptiste Corot ne s’en est pas remis ici à la nature seulement pour le chatoiement des subtiles couleurs qu’elle nous offre. Il s’est également conformé à la rigueur de son ordonnancement en trois dimensions. Problème de la restitution de la profondeur d’un univers inscrit dans le volume de l’espace terrestre et cosmique que les peintres eurent à résoudre dans les premiers siècles de l’art pictural occidental. Difficulté de la reproduction sur un support plat d’un univers en trois dimensions qu’ils s’attelèrent à vaincre par volonté de soumission à l’ordre objectif du monde dont ils entendaient proposer l’admiration de la beauté à leurs contemporains par le truchement de leur art.
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