aussi appelée ordonnance Guilelmine,
c' est une ordonnance royale décrétée les 10 et 25 août 1539
par François Ier, roi de France.
Elle traite de diverses préoccupations administratives du royaume
(telles que la justice, la police ou les finances), mais la véritable innovation qu'elle
contient réside dans les articles 110 et 111 qui imposent l'usage du français dans
les actes administratifs.
-Oh ! dame, toi, t’as keke chose à m’demander, rin qu’à voir ta tête !
-Oui, mémé, tu as bien vu. Tu m’as bien dit que tu étais allée à l’école, hein ? mais à ton école, on parlait français ?
-Ah ! Ça, pour sûr qu’on parlait Français, tous les écoliers parlaient Français ! !
-Alors pourquoi parles-tu en patois nantais ?
-Parce que … ça me plaît ! Avec ton pépé, on vivait avec nos vieux qui eux n’avaient jamais mis les pieds dans une classe. Savaient ni lire ni écrire ! voilà ! Savaient compter, par la force des choses ! Mais dame, pour qui donc tu poses cette question ?
-Parce que … là c’est long à dire. En classe j’ai à parler de l’ordonnance de Villers Cotterêts. Et il est question des articles 110 et 111 qui imposent l’usage du français dans les actes administratifs. Et c’est vieux, ça date de François 1er.
-Ah ! bon ? tin donc ! Jamais entendu causer d’ça ! J’ai appris à lire et à écrire EN FRANÇAIS, oui da !
J’me souviens, j’avais un sarrau (tablier, blouse) noir avec une collerette blanche, et dame on le portait jusqu’à l’usure et ça faisait les cousins même. On mangeait sur place, on était point gros, on voyait nos côtelettes dans le dos, pour sûr ! On partait à l’aubée (tôt) en sabiots avec de la balle dedans, fallait pas bernauder (flâner) en cours de route. Les gars nous racontaient des histoires de sorcellerie, en chemin et des fois il m’arrivait de veser (pleurer), dame j’aimais point l’école ! J’étais point vrillotte (vive) étant gamine. La maîtresse, madame Eloïse Tisser était sévère.
Moi je trouve qu’il faut point laisser tomber nout’patois dans l’oubli, c’est tout ! J’ai t’y répondu à ta d'mande ?
-Oui Mémé, mais j’ai du travail à faire.
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