Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
BEJAR PASSION

BEJAR PASSION

MES PASSIONS AU FIL DES JOURS

Publié le par Yvette
Publié dans : #Lilousoleil, #Plaisir des mots, #Algérie, #Gouraya algérie

mot mystère  11 lettres 

       A E E I O B N R R T T

perforation d’un tronc d’arbre pour récolter la gomme ou la résine

Térébration

 Peu de mots mais une page de mon enfance! Je suis née en Algérie, ça bien sûr vous le savez depuis le temps. Mais je ne vous ai jamais raconté comment nous fabriquions nos chewing-gums quand nous étions enfants. Peut-être que parmi vous il y en a qui ont connu ça, c'est si vieux!

Un extrait de mon livre !

« Je pourrais décrire la classe, la cour, le préau, les WC, les arbres car vous le savez aussi j’y suis retournée presque toutes les nuits, en rêve. Nos jeux étaient les jeux de tous les enfants de notre âge : osselets, billes etc…

Devant chaque classe, une place. Et sur chaque place, des arbres, des ficus, surtout devant la classe des grands. Ils étaient très touffus, avec des petites feuilles vert foncé et ils fournissaient des petites boules vertes qui tombaient par milliers sur le sol. Et notre plaisir, à nous, gamins, c’était de les écraser car cela faisait un petit bruit particulier. Je revois la petite boule : ce devait être un petit fruit, creux au centre et présentant un intérieur identique à une figue, mais en beaucoup plus petit et surtout non comestible. Mais ce qui faisait que l’on s’en souvient d’autant plus, c’est que l’on surnommait ces arbres : « arbres à chewing-gum ». Tout simplement, parce qu’une simple blessure sur l’écorce et nos arbres pleuraient. (un genre de térébration). Leur sève coulait comme de la résine mais cette sève était blanche, sans goût mais de texture caoutchouteuse – rien d’étonnant : le ficus et le figuier sont des variétés de caoutchouc - Nous, nous en faisions de la gomme à mâcher. Inutile de dire que les arbres avaient beaucoup de cicatrices. L’art était de faire son incision, à la fin de la classe, suffisamment haute sur le tronc pour que les petits ne viennent pas récolter le lendemain matin la sève tant convoitée de la plaie béante. Et mon frère, qui était un des plus grands, nous faisait trois incisions, une pour lui et une pour chacune de ses sœurs avant de rentrer le soir. (Interdit par l’instituteur mais obéir à cet âge-là…) Il fallait tenir une nuit pour avoir de quoi « mâchouiller ». Libre à nous ensuite de parfumer ou sucrer ce morceau de chewing-gum. Moi, j’avais le don de le faire « virer » : l’amalgame se faisait mal, ma salive le transformait en une multitude de petites boules minuscules qui manquaient de cohésion. Et ma sœur venait à mon secours en me le prenant, en me le remâchant et elle me le rendait ensuite ! On n’était pas dégoûtées à l’époque ! Ces arbres avaient une autre particularité, c’est qu’ils étaient couverts de petits insectes qui étaient attirés par la couleur jaune. Moi, je ne me souviens que d’une chose c’est qu’il ne fallait pas en avoir un dans l’œil, cela brûlait énormément…  Et la particularité des arbres de Gouraya, comme ceux de tous les villages d’Algérie, c’est qu’ils avaient leur tronc blanchi à la chaux. Dans le midi de la France on chaule aussi les troncs des arbres, surtout les fruitiers. Cette opération s‘effectue en général tous les deux ans, l’hiver. Tout ceci afin de détruire les larves des parasites ou des champignons microscopiques qui se nichent sous l’écorce de l’arbre ».   

Voilà une autre page de mon enfance !    

                                                                             

Petite Histroire vraie pour un mot mystère 16 chez Lilousoleil

Un des  magnifiques ficus sur la place

Commenter cet article

L
Oh que c'est gentil de partager avec nous un de tes souvenirs d'enfance. En plus tu racontes si bien c'est un grand plaisir de te lire. Et encore une fois c'est un défi relevé haut la main, bravo Yvette. Passe une douce nuit, bisous :)
Répondre
J
Souvenirs émus....mais défi réalisé!!<br /> Bonne soirée Yvette
Répondre
T
Une belle histoire que tu nous raconte. Les élèves de maintenant n ont rien a raconté eux car ils ne s arrêtent pas sur des si petits détails. J espére que tu vas bien.
Répondre
L
Bonsoir Yvette.<br /> Je pense à vous, souvent ....<br /> Tenez bon !
Répondre
K
C'est une belle page de ton enfance bien racontée<br /> Bisous ma chère Yvette et prends bien soin de toi
Répondre
J
Une histoire vraie tres intéressante pour cette confection de chewing gum .<br /> Comme Claudie j'en fabriquais aussi avec des épis de blé .<br /> Bon dimanche <br /> Bises
Répondre
R
En Grèce aussi les arbres sont comme tu dis Chaulé…...J'aime ton texte qui nous offre tes souvenirs d'enfance. Bisous prend soin de toi
Répondre
C
Moi aussi je faisais des chewing gum mais pas avec la même chose. <br /> Il fallait aller cueillir des épis de blé avant qu'ils soient complétement murs, il en fallait quand même pas mal, tu les épluchais et avec les grains tu faisais un chewing gum un peu marron. Je ne saurais pas te dire à quoi le gout ressemblait mais ça finissait aussi par se désagréger en boulettes et j'avais tout. <br /> Bonne fin de journée.
Répondre
Z
- Lorsque ressurgissent des souvenirs d'enfance ! <br /> Cette magnifique page illustrée de ton enfance à Gouraya me berce aussi à travers mes lointains souvenirs, la belle époque de l'insouciance ! Le chewing-gum GLOBO. La sève du figuier qui est blanche comme du lait et elle collait à nos petits doigts tout en laissant des taches et aussi des démangeaisons. Pour le ficus, il me semble que cet arbre à caoutchouc a été introduit pour la première fois à Bone ( Annaba ). Quant au figuier, on en trouve généralement dans les pays riverains de la méditerranée. Le fruit, la figue qu'on appelle chez nous " kermousse ". <br /> Dans ton texte, tu évoques de vieux souvenirs d'enfance sur la place de ton village et de ton école d'autrefois. Les miens, c'était mon fg Bel-Air et ses marronniers, quant à l'école du primaire, il y avait le préau, les platanes... Pour se chauffer en hiver, on mettait les bûches dans le poêle à bois. On n'avait pas de mixité, pour les jeux, c'était les billes et aussi pour le jonglage, la Pitchak fabriquée à partir de vieilles chambres à air découpées en fines rondelles et assemblées avec une ficelle ou avec des feuilles de guimauve. A la veille des grandes vacances (été), c'était le jeu des noyaux d'abricots et bien sûr les osselets... Que de souvenirs ! <br /> Beau dimanche !
Répondre
G
Un tanche de ta vie t un procédé que j'ai appris !!<br /> Yvette c'est plaisant de lire tes souvenirs !!<br /> Bravo pour ce texte !<br /> GROS BISOUS
Répondre
C
Magnifique page du souvenir, Yvette, pour relever le défi ! Bravo ! C'est super !<br /> Bon dimanche,<br /> Bisus♥
Répondre
J
une bien intéressante découverte pour moi<br /> beaux souvenirs
Répondre
J
Bonsoir Yvette, ah le chewing-gum, gamine je n'avais pas d'argent de poche pour se faire et par d'arbre pour se faire non plus... Ici j'apprends !!! ,-) Un temps qui ne reviendra plus mais reste bien au fond de ont coeur, merci, bon dimanche, bises
Répondre

Bienvenue sur mon blog

 

 

Nombre de visiteurs depuis le 04 04 2008

399 070


 

 
 
La liste de mes amis blogueurs est trop longue pour être mise sur cette page. Si vous voulez la consulter, allez ci-dessous, dans Activité du Blog et vous les trouverez.

 

Articles récents

Archives

Merci à Vous!

 

Merci de votre visite.
N'hésitez pas à revenir,
la porte est ouverte
de jour comme de nuit...
Les poèmes signés Béjar ou Yvette
sont ma propriété et je vous demande de ne pas me les "emprunter" sans mon autorisation.
Merci à vous et à bientôt

Mon livre sur Gouraya.

 


 

 
 

Hébergé par Overblog