Chats du matin !
Ah ! qu’il est doux de se faire réveiller le matin par son chat !
Connaissez-vous ce bonheur ?
Avec un des miens, quand il réussit à arriver avant la chienne, c’est le summum !
La chienne elle, c’est ma fille qui lui ouvre la porte et hop ! sur le lit et là elle n’en bouge plus. A savoir que c’est petit chez moi, que mon lit c’est un divan de quatre-vingt-dix de large, et que je dors toujours en chien de fusil, vous voyez le tableau. Elle, c’est un chien de chasse qui n’est pas chien de fusil au sens propre du terme !!
Ce matin il l’a prise de court. Il a sauté presque sur ma tête, il faut dire qu’il est plus proche des huit kilos que des quatre qu’il devrait faire. C’est un ventre sur pattes. Et pourtant il ne mange pas beaucoup mais finit tout de même ses gamelles proprement.
Donc ce matin, il avait besoin de câlins, je l’ai caressé, il adore, mais où ça a été moins drôle c’est quand je me suis rendue compte que ses pattes étaient mouillées et glacées de rosée fraîche de la pelouse et le ventre bien humide, le réveil a été réussi.
Mais, que voulez-vous quand on aime comme on s’aime tous les deux… C’est une avalanche de léchouilles, de mordilles qui vous envahit, vous submerge mais si je n’interviens pas, ce sont des croques avec des dents bien pointues. Il me pétrit, il est rendu loin, je suis sa mère à n’en pas douter. Mais je l’aime et après avoir bien mouillé fraichement mes bras et mon visage, après avoir ronronné un max, lui qui ne savait pas utiliser cette manifestation, il vient se blottir dans mon giron, tout en prenant bien soin de se placer correctement et ça dure un certain temps car une petite toilette est tout de même nécessaire ! Là je suis bien fraîche mais la température de notre adoration mutuelle monte vite. Une main sur son ventre et je me replonge un peu dans une douce torpeur. Il va pourtant falloir se lever. Mais nous sommes trop bien tous les deux alors on fait durer le plaisir.
La chienne arrive trop tard et dort sur le tapis, elle me veut à elle seule aussi.
La chatière qui se trouve dans la cuisine sert à beaucoup de monde, ils sont sept maintenant depuis que ma Féline m’a quittée, les cinq chats de ma fille et les deux miens, et ils passent par là pour sortir. Le terrain c'est un vrai gruyère à trous; entre les mulots et les taupes je me demande comment ils arrivent à cohabiter. Alors vous pensez bien que des présents ils en rapportent et quand ils arrivent à passer la 2ème chatière qui va chez leur deuxième maîtresse, c’est elle qui a le présent vivant ou mort: mulots, lézards, grenouilles. Sinon, c’est moi. Et hier matin en me levant, je vais pour remplir ma bouilloire d’eau pour mon thé, et que vois-je ? Un adorable petit mulot qui me regardait sans bouger sur le bord de l’évier. Et plouf ! il tombe dans l’évier où j’avais ma vaisselle de la veille. Et comme j’avais déjà fait couler de l’eau il avait les pattes trempées. Moi je ne l’avais pas vu. Dans ces cas-là il faut faire vite car ces petites bêtes sont vivaces. Donc bien réfléchir : le prendre avec la chiffonnette, l’enfermer délicatement, ne pas lui faire peur, enfiler mes sabots de jardin, sortir et le délivrer dans un endroit à l’abri éloigné de la maison, sous la haie de lauriers. Je le pose doucement mais il ne bouge pas, il me regarde et moi je fonds devant ce regard, que voulait-il me dire ? Qu’il me connait bien, qu’il est là depuis plus longtemps que je ne crois. C’est vrai qu’en nettoyant derrière mon lit j’ai trouvé des saletés suspectes.
S’il reste ainsi c’est sûr qu’un chat de passage va le chopper, alors je le reprends dans les mains sans chiffon et je le pousse plus loin, toujours pareil. Oui mais moi, là c’est dur, mon dos commence à crier. Je me rebaisse quitte à tomber et le récupère et l’envoie au vol et il tombe sous des grandes feuilles de lierre qui couvrent le sol. Mission accomplie.
Mais quand même, je me dis : d’où vient-il pour avoir atterri dans mon évier. Et soudain plein d’éléments me reviennent. Mitou aux aguets devant le frigo, ou sous mes tiroirs. Voilà je sais, il était caché derrière le frigo, la nuit il se nourrissait de miettes, de croquettes des chats et il grimpait le long du meuble pour atteindre le plan de travail et l’évier. Et alors s’il était capable de grimper pourquoi ne sortait-il pas par la chatière c’était encore plus simple surtout qu’elles est toujours ouverte ! Il était à l’abri et avait une bonne pitance sans doute. Et dites-vous bien que des crottes il y en avait partout.
Je pense à lui ; j’espère qu’il est toujours vivant, j’aurais pu l’apprivoiser ; le bichonner. Mais voilà ce n’est pas sa vie, lui il est temps qu’il se trouve un abri pour l’hiver mais pas chez moi. J’adore ces petits animaux, mais sept chats à la maison, c’est un vrai danger pour eux. Encore que … si on réfléchit bien, mon mulot d’hier il a bien tenu le coup !
Des histoires de chats j’en ai des dizaines mais il faut prendre son temps pour les lire.
La pêche à la grenouille!
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