Qu'il était beau mon gros Titi
Chat du matin … câlins
Chat du soir… territoire, trottoirs !
Le croirez-vous ? Mon Mitou que je vous ai présenté dans mon dernier aticle était, avant d’arriver en campagne, un chat des villes, et même on pourrait dire un chat de gouttière et pire encore chat d’égouts.
J’habitais dans une petite ville en périphérie de Nantes, une jolie maison particulière de type breton, la seule de la rue de ce style avec un beau petit jardin très bien clôturé anti-évasion chats. On pouvait difficilement entrer mais encore plus difficilement en sortir.
Mon Mitou avait trouvé la solution, il montait sur ma voiture, sautait dans la glycine, de là il marchait en équilibre sur le portail très haut, sautait sur le garage qui était plus bas que le reste du toit très en pente en ardoise, impossible de grimper, donc il suivait les « gouttières », passait sur le toit de la maison voisine mitoyenne en tuile et se retrouvait sur le toit de notre véranda. De là il sautait sur la table de jardin. Il a fait ça un certain temps, j’avais d’ailleurs mis un article sur ce blog à l’époque ne sachant que faire de lui, j’avais quatre chats déjà. Je lui donnais des croquettes devant, sur la terrasse côté rue. ici Voilà pour Mitou.
Un jour je le vis arriver accompagné d’un autre chat tout noir que j’avais pris pour une chatte car tenez-vous bien, ils étaient castrés tous les deux. Et pas moyen de les approcher. Celui-ci surnommé Titi, oui je sais ce n’est pas original mais il répondait à ce nom et était très câlin par la suite. Alors je me suis mise à les apprivoiser et ils sont venus agrandir ma petite famille. Dans la journée ils étaient dehors et le soir je passais un temps infini à les faire rentrer. La rue était leur territoire.
Quand je ne les voyais pas j’appelais Titi et mes deux lascars sortaient d’une bouche d’égout et arrivaient à toute vitesse craignant quand même les voitures. Au début, les voisins me demandaient ce que j’attendais dans la rue, si j’avais des problèmes, j’étais très gênée surtout qu’ils arrivaient aussi au sifflet, euh ! les chats, pas les voisins !! Pas très féminin tout ça hein !
Mais des bouches d’égout, il y en a partout dans une rue alors quand tout le monde avait ses volets fermés, je sortais "faire le trottoir". Vous vous rendez compte , à mon âge!!! et à 74 ans à l'époque, avec le dos cassé je faisais les bouches d’égout dans mon coin avec ma pile et je les trouvais tous les deux et quand ils avaient peur d’en sortir, je les appâtais avec un peu de pâtée !! Mon adorable Titi qui dormait dans mes bras n’est resté qu’un an, il est sorti un dimanche qu’il pleuvait et n’est jamais revenu, peut-être a-t-il retrouvé la maison de ses maîtres?
Mitou dans sa petite cabane d'enfants achetée exprès pour les chats de la rue, afin qu'ils aient un toit, cabane à l'abri de la vue de la rue.
Mitou lui est resté, le plus difficile a été de lui faire comprendre qu’on allait déménager et qu’il fallait entrer dans un panier pour faire le voyage. Ma fille avait deux chats dans sa voiture et moi deux aussi dont Mitou. Cinquante kilomètres !! Le panier faisait des bonds sur le siège arrière tant il se débattait, il est tombé mais comme je conduisais je l’ai laissé avec ses hurlements et contaminant Sissou à côté.
Mais arrivé ici dans un terrain douze fois plus grand que celui qu’il connaissait, il me suivait comme un petit chien et ne me quittait pas d’un pouce. Et il a aidé les trois autres à sortir et les a tous surveillés. Un chien de garde !
La nuit il sort bien sûr mais je ne pense pas qu’il aille loin car il est très peureux ! Il est de garde aussi toutes les nuits, il fait le tri, ceux qui ont le droit de sortie et d’entrée par la chatière, c’est tout juste s’ils ne pointent pas ! il craint Arthur un gros angora gris, mais fait peur à Fanny, il ne l’aime pas, il faut que je fasse la guerre ! Il s’en va en grognant mais il cède !
En avez-vous assez ? Parce que vous savez j’en ai plein moi des histoires mais il faudrait que je fasse le tri pour ne conserver que ce qui est gai. Du fait que j’ai eu beaucoup de chats, j’ai eu beaucoup de bonheur avec eux, hélas beaucoup de larmes quand ils m’ont quittée !
Commenter cet article