Les roses de Gouraya
Et soudain, ce matin, petit bouton de rose,
Dans le creux de ma main tremblante, on te dépose,
Corolle encore fermée, paupières mi-closes.
Subjuguées, toi et moi, nous sommes en osmose ;
Disons-le Dame Nature a bien fait les choses.
Cœur débordant de joie, je me sens virtuose.
Extase du regard, tu te métamorphoses,
De la pudique églantine au laurier rose,
De trémière à l’éblouissant diamant en rose,
Des vents, de sable ou de Jéricho, tu es rose.
Tu dors dans ma main et légère, tu reposes,
Innocente des doux baisers que je dépose
Sur ta joue pâle, comme un pétale de rose.
Béjar / Yvette