Éloi-Noël Béraud est un peintre français qui a signé ses œuvres de nombreux noms dont les plus connus sont Bouvard, et
Marc-Aldine.
né le 26 décembre 1875 à Saint Etienne. L'état civil déclare et inscrit "Éloi-Noël Isodore Béraud né de parents inconnus". En 1885, l'assistance publique l'envoie
en famille d'accueil à Toul où il restera jusqu'au 10 février 1894. De retour à Saint-Étienne, il suit les cours des Beaux Arts où il copie avec virtuosité les Maîtres anciens.
[Extrait du livre de Ludovic Saulnier] Dès 1900, son style s'affirme, il peint de belles toiles aux accents
barbizonniens ainsi que de nombreuses scènes typiques de l'Art Nouveau qu'il signe N. Béraud ou quelquefois Pelletier. À cette époque, il utilise fréquemment l'aquarelle et la gouache,
techniques qu'il abandonnera à la fin des années 20.
1914-1918 : la Grande Guerre fait rage, et pendant ces tristes années, Éloi-Noël n'en demeure pas moins artiste. Il ramène de ces heures sombres de nombreux
croquis, dessins, aquarelles qui témoignent encore et toujours d'un talent affirmé mais surtout éclectique.
1930 est une années capitale, qui va marquer à tout jamais le destin pictural du Maître... En avril, il part à la découverte de Venise. L'effet est instantané, la
beauté du site le subjugue, il est conquis et décide de se consacrer désormais à ne plus peindre que Venise.
En mai, il rencontre au motif Rubens Santoro (1859-1942). A cette époque, l'italien est au fait de sa gloire ; il va faire découvrir à Éloi la lumière
particulière de la Cité des Doges, les scintillements et les reflets si impressionnistes de l'eau s'écoulant entre les canaux, toutes les variations de brun, d'ocre, de blanc ou de marron qui
forment les tons des façades des maisons vénitiennes.
Alors que notre ami connaissait déjà un franc succès avec ses travaux précédents qu'il signe Béraud, Pelletier ou encore Luda, Morscio eut l'idée d'un pseudonyme
plus commercial et à la consonance transalpine, Marc Aldine. Cette signature deviendra un des deux surnoms qu'il apposera désormais sur toutes ses toiles jusqu'à la fin de sa carrière.
Son deuxième surnom apparaitra à la fin des années trente, à la demande de la galerie anglaise Whitgift Galleries qui, pour distinguer ses commandes par rapport à
celles de Morscio, décide qu'il signera Bouvard, nom bien français qui plaît au marché britannique.
Dès le début de sa collaboration avec Morscio et la Withgift Galleries, et jusqu'à la fin de sa carrière, Eloi-Noël ne peindra plus que des vues de Venise signées
Marc Aldine ou Bouvard. Entre 1930 et 1957, il peindra presque 600 toiles.
Parallèlement à sa propre carrière, Éloi forme son fils Georges à partir de 1932. Il lui prodigue ses conseils et lui révèle ses astuces et techniques. En 1941, à
la naissance la fille de Georges, Éloi et lui travaillent ensemble, avec dans l'esprit du Maître que Georges lui succède.
Il décède le 9 février 1957 à l'âge de 82 ans dans la maison familiale.
Sources Wikipédia.