. Se battre contre quelque chose sans espoir de gagner
Origine Nous sommes au XVIIe siècle en Espagne, en Castille pour être plus précis. Nous nous trouvons en présence d'un gentilhomme (un hidalgo) à cheval sur une vielle monture aussi famélique que fatiguée. L'homme est accompagné d'un écuyer, paysan un peu stupide monté à dos de mulet. Vu la molesse de son comportement, il est certain que le serviteur n'a pas le sang chaud.
Notre aréopage parcourait l'Espagne dans le but de combattre le mal et protéger les opprimés. Mais le paysan ne participait à cette quête dont il ne voyait pas vraiment l'intérêt que parce qu'il avait eu la promesse de beaucoup d'argent, et qu'il y avait bêtement cru. Le gentilhomme, lui, avait l'esprit encombré et dérangé par les histoires de chevalerie dans lesquelles il s'était longtemps plongé avec passion.
Au cours de leur avancée, ils tombèrent face à un grand espace où se trouvaient plusieurs dizaines de moulins à vent dont les pales tournaient inlassablement sous l'intensité du vent dominant.
Le sang de Don Quichotte, car c'est bien de lui qu'il s'agit, ne fit qu'un tour car lui ne voyait là que des géants agressifs agitant leurs bras. Pointant sa lance, il éperonna Rossinante pour partir à l'attaque de ces ennemis qu'il fallait impérativement éliminer. Voyant cela, Sancho pensa que son maître était un peu fou.
Et, de fait, une aile d'un des moulins brisa la lance et fit chuter au loin le cavalier et sa monture. Don Quichotte comprit alors son erreur, mais prétexta que c'était son ennemi l'enchanteur Freston qui avait transformé les géants en moulins au moment de l'attaque pour l'empêcher de les vaincre et le ridiculiser.
C'est par allusion à cette partie de l'histoire de Don Quichotte de la Manche et de son serviteur Sancho Panza que notre expression est née au XVIIIe siècle. Depuis son apparition, elle a pris en parallèle le deuxième proposé, explicable par le fait que Don Quichotte n'avait aucune chance de vaincre les moulins.
Source Expressio
Se battre contre la maladie, contre un ennemi qui vous ronge petit à petit le cerveau.
Et pour la famille, ne rien pouvoir faire est une chose horrible.