nous propose 14 LETTRES un des sept princes de l'enfer,
incarnant parfois le diable sur terre.
voici les lettres
E E E I O H H L M P P S S T
-Dis moi Mémé je me suis toujours demandée pourquoi tu avais appelé ton chat : Méphisto.
-Ah ! t’es point la première à m’demander ça. C’est bien simple, je va te dire. Il est vieux ce matou, c’est pépé qui l’avait appelé comme ça. T’as pas vu ses oreilles ? on dirait les cornes du diable. Il est mignon, il joue avec mes pelotes de laine même à son âge.
Photo Prasmel
J’ai point à t’apprendre d’où que ça vient tout de même, qui que c’était Méphisto ? Méphistophélès même !
-Si je sais qui c’est Méphisto, c’est pourquoi je ne voyais pas le rapport avec ton chat, je sais maintenant !
-Ah ! bon. Pépé il était comment qu’on dit ? …. mé … mélomane! ça y est j’ai trouvé et il mettait toujours des disques surtout Faust. Et il chantait en même temps, faux bien sûr, mais ça tu le sais, j’te l’ai déjà raconté, (ici) tu retrouveras ça sur mon blog, qu’on était allés à l’opéra de Nantes, même.
Il avait des piles de disques, mais ta peste de cousine, elle est venue me les chercher. J’ai hésité à lui donner. Et j’crois ben que c’était pour les vendre à son copain Pépitocontre kekespistoles. Celle-là quand que j’va la revoir, elle va voir de quel bois j’me chauffe. La Ipomée, ou mémé si tu veux, elle va pas se laisser faire ! Plutôt que d’se chercher un emploi, elle préfère chiner partout pour se faire du fric. Les pépites ça saute pas des sabots d’un bourrin . C’est point la même graine que toi, dame ! Je l’estime point beaucoup ! Elle se pavane avec de belles étoles, payées avec quoi ? devine ! Elle empeste le parfum. Et même paspolie en plus. Elle toise les gens avec ses talons hauts.
Bref on est ben loin de Faust et de mon greffier à cornes de Belzébuth !
J’ai ty répondu à ta question ? parce que tu sais j’ai point fait ma sieste, et je va d’ce pas me jter sur ma paillasse. Et raconte pas ça sur ton blog, hein, j’me méfie de toi aussi.
Amanite tue-mouche dans notre terrain sous les bouleaux
Je suis sortie faire quelques photos, il fait beau, une légère bruine cette nuit a revivifié la campagne. Un beau tableau bucolique s’étale devant moi. Mais ….
… Oh ! là là, mais que fait donc notre Mémé dans son champ avec son chien? Je l’entends vitupérer contre quelqu’un. Il faut que j’approche. Je ne veux pas m’immiscer dans sa vie privée, cependant elle peut avoir besoin de moi, sait-on jamais ? Je vais avancer. Elle paraît fustiger un intrus au loin ! Rare de la voir battre la campagne ainsi. J’essaie de viser avec le zoom de mon appareil photo, c’est bien commode. C’est étonnant on dirait un troupeau qui broute. Mais non !!!! Ce sont des gens penchés vers le sol. A croire qu’ils cueillent des champignons.
Je l’entends d’ici :
« Voulez-vous bin quitter mon champ, et laisser mes coulemelles, ça ne vous appartient point. J’me les garde pour moi. Et n’oubliez point de verser vos paniers sur le terrain. Non mais ! C’est-y pas marqué « propriété privée » sur l’échalier ? Savez point lire ? A l’avenir vous saurez que c’est interdit de venir par ici !
J’va ben finir par mettre des pièges et transformer mon terrain en base militaire, avec ces foutus d’la ville qui connaissent même rin en champignons. Et c’est un service que je leur rends, peuvent carpailler avec des vénéneux, ce srait tragique. On verrait ça dans la chronique des décès dans le bulletin paroissial, j’me sentirais bin mal à l’aise. Ce srait pas catholique.
Ah ! te v’la toi. Dame c’était la panique à c’t’heure, le chien n’arrêtait de boyer. L’unique endroit où j’ai des coulemelles, ils l’ont aperçu et viennent me les chiper. T’aimes bin ça toi, surtout que c’est écologique comme tu dis. Et pis, ceux-là j’les connais, c’est point toxique ! Et sont moins chers que dans la boutiquedans le bourg. »
J’étais rassurée, il y avait plus de peur que de mal. Notre dynamique Mémé n’est pas du genre à s’en laisser conter ! Dès qu’un « malfaisant » rapplique, elle monte sur ses grands chevaux.
style de chant a cappella, provenant des Zoulous d’Afrique du Sud,
popularisé par Solomon Linda et sa chanson Mbube
voici les lettres
A A A I I I Y C H M S T
Rrhhoo ! Marianne, qu’est-ce que c’est que ce nom ? comment veux-tu qu’on écrive quelque chose là-dessus ? d’ailleurs Mémé et seschats m’ont tourné le dos. Le chien l’imita illico presto. Circulez, y a rien à voir !
Bon allons-y ! faut bien bosser un peu !
La famille d’Aïcha dormait dans des hamacspar habitude. Ils faisaient leurs achats au marché sur la place, une vie très simple.
Ils regardaient les yachts pas loin du rivage, qui venaient plein de touristes voir danser à petits pas et chanter l’ISICATHAMIYAouregarder les femmes aux robes chamarrées danser au sondestamas.
Aicha n’aimait pas, comme d’ailleurs ses amies Micaiah, Miashia,Shyama, ces gens-là. Elles en voyaient toujours un arriver devant elles, qui se camait en se pavanant.
Les hommes de son village,Hasim, Hatim, Ismat, Yasha surveillaient ça du coin de l’œil. Lesmatchsde foot pieds nus s’interrompaient. La came n’était pas loin.
Non! vraiment, ils arrivaient avec de l’argent, mais aussi semaient la panique.
Ça faisait longtemps que je n'étais passée déposer un tableau le samedi.
J'espère que tu ne m'en veux pas trop my Lady.
Comme je suis une inconditionnelle de Camille Corot, j'ai cherché mais je n'ai pas trouvé de laboureur alors j'ai choisi une scène bucolique, une scène de campagne en Italie.
Que dire sur ce tableau sinon que la lumière l'illumine en second plan et que le ciel est magistralement représenté.
Mariette se pose des questions! Elle est en plein dilemme. Il faut qu'elle sache! Elle va sonder le fiston.
"Dis-moi Matis, tu n’aurais pas emprunté le matériel de peinture de ton père par hasard ?"
"Euh ! …. Pourquoi ?
C’est quoi ce tableau sur le chevalet caché derrière la porte ?
Euh ! …. Ché pas.
Écoute, je vois bien que ce n’est pas le style de ton père, hein ? Si c’est toi, quand il va le savoir, tu as intérêt à te planquer, à faire le mort, sinon c’est la torgnole assurée.
Bon, à savoir que si c’est toi, ce qui ne m’étonnerait pas, tu as de très bonnes notes en dessin. Je vais te dire ce que je pense de cette œuvre ! De prime abord, les couleurs sont douces, tu vois je ne dénigre pas, le ciel un peu barbouillé n’est pas mal, l’eau non plus. J'AIME. Je me sens bien. Paysage d’automne, mes sujets préférés, les feuillages sont jaunes, encore un plus. Par contre les reflets de la maison sont importants par rapport aux reflets des arbres, : Pourquoi ? Et puis est-ce le fait de voir des inondations partout en ce moment ? on voit que la maison penche en avant, vers l’eau. Sujet d'actualité. La rivière a dû se voir doublée de régime, tu ne crois pas ? Ce n'est pas le cas dans notre région. Pénurie d'eau!
Ah ! la maison ? une légère erreur dans la perspective aussi bien à l’air libre que dans l’eau. Avais-tu un modèle ? non ? c’est ce que je pense ! Mais comme tu ne dis rien, je continue. La signature, ah ! oui la signature. M comme Matis ou Henri Matisse. Après tout… et si c’était … mais ouiiiii … c’est peut-être ton père qui a dégoté une œuvre d’art dans une brocante et dans ce cas si c’est ce que je pense il va falloirêtrevigilant et mettre le futur grisbi en sureté. Il vaut peut-être un bon magot. Mais pourquoi ne dis-tu rien? c'est gênant à la fin!
En attendant ramasse quand même la guenille pleine de peinture qui traîne par terre ! j’ai un doute hein ? tu comprends.
Parce que …. Dis moi…. Une question… Pourquoi autant de M en bas de la toile ? De l’herbe sèche ? Étonnant ! Mais pourquoi pas ? Les Grands Peintres Impressionnistes ont tant fait de toiles étonnantes qui ne les ont pas nourris mais qui valent une fortune actuellement ! Alors pourquoi disséquer cette toile ? C’est sans doute une véritable œuvre que j'ose discréditer !
Mais quand même, tu vas dire que je cherche la petite bête.
Tu me connais j’ai l’œil et le bon malgré ma myopie. Je ne sais pas si c’est le hasard, mais … je ne sais pas comment te dire ça…. oh! et puis m..., je me lance! C'est plus qu'un ressenti!!!!
Voilà ! Ce qui pourrait être une signature en bas sur la droite m’interpelle. Dans le grand M il y a une sorte de E. Ensuite un peu plus bas on voit un petit R un peu effacé puis plus en hauteur une espèce de grand D, et enfin un tout petit E se terminant comme un 5. Tu me suis ? Tu vois où je veux en venir ? non ? Tu ne reconnais pas le mot de Cambronne ? Est-ce un hasard ? oui, je l’espère. Pourvu que je me trompe. Je décortique trop ? tu crois ? Bon, qui ne dit mot consent ! Et même ton silence est une réponse. Oui, je sais! tu penses que je pousse un peu loin le bouchon. Je yoyotte quoi! Je crois quand même que je vais changer mes lunettes, c'est un peu trouble, oui c'est flou, il faut que je mette mes gouttes dans les yeux.
Dans l’ensemble c’est un beau sujet qui valait le coup d’être peint. Quand Gigi va dévoiler l’auteur de cette toile, je vais peut-être en tomber sur le derrière.. Et que je vais être très surprise. Critiquer un tableau de maître? Moi? Pour qui est-ce que je me prends donc? "
Il est vrai qu'elle en a elle-même entendu des vertes et des pas mures, la pauvre Mariette sur certains de ses tableaux et du genre : « c’est surfait » ! L’injure suprême !
Quel mystère cache cette signature? Elle est perplexe. Elle sent comme un malaise. Une sorte de prémonition. Elle craint la révélation.
Notre amie Lady Marianne nous propose 12 LETTRES nom féminin - pluriel
moisissures
voici les lettres
A E I U C C H N R S S S
CHANCISSURES
Je suis allée chercher Mémé au train, elle était allée passer quelques jours dans sa famille. Cela lui a fait du bien, elle ne parle plus de son aventure avec les chasseurs. Mais dehors : crachin breton !
Pas facile de passer entre les chicanes avec ses grands sacs, j’étais un peu ahurie de voir tout ce chargement. Elle avait fait le plein la mémé!
On est arrivées à sa maison, ouf !
« Ah! mais arrête donc de causer sur mon compte comme ça ! T’en vins-tu donc me donner un coup de main là? Tout va s’évailler (s’éparpiller) dans la place ! (sur le sol). Faut que j’regarde ce que j’ai dans le frigo, j’ai laissé des affaires dedans.
Regarde, j'avais mis mes chaussons dans l'frigo, mon cerveau rapetisse dans mon crane, point possible dame!
Oh ! Et mon pâté il commence à chancir, ma saucisse aussi, et les cuisses de poulet pareilles. Je pensais pas rester si longtemps. Tout ça va pas tarder à aller aux cochons du voisin. C’est point grave , j’suis revenue avec des victuailles ! j’ai de quoi fricasser. Si l'ami Totor passe dans le coin .... on va se régaler.
Enfin... J’étais ben contente de revoir les miens, j’étais tout émouvée. (émue). J’ai eu d'lachance, ils étaient tous là.
On a ben ri quand ils ont monté tous les baluchons chacun dans le train ! Ils ont réussi avec du mal, ça ronchonnait autour de moi mais dame tant pire (pis) le train il est à tout le monde. Les ceusses qui sont point contents ….hein ? … Ma voisine avait deuxchiens, descaniches nains, ils arrêtaient pas d’me sentir ! sans doute les victuailles que je rapportais ! j’en avais aussi dans mon sac à main.
Tiens, mon fille approche donc la chaise, ça commence à m’estourbirtout ça,cause que j’ai plus vingt ans. »
Ça ne m’étonne pas que tu sois fatiguée ! Mais il va falloir que tu ralentisses un peu et que tu partes moins longtemps, tu vois, ton frigo est plein de chancissures, ton hareng saure n’a pas tenu le coup, ton beurre est rance et il va falloir désinfecter. Je vais revenir te donner un coup de main. En attendant voilà une tisane de menthe-cassis avec du sucre pour te remettre.
Je vous livre ici un poème que nous avons écrit à Deux, mon mari et moi.
Lui me parlait de ses souvenirs dans la maison de ses parents, juste derrière la nôtre et moi je mettais cela sous forme poétique.
Maintenant, notre maison a été vendue puisque mon mari n'est plus là et je ne vois plus celle où il est né mais je sais qu'elles vivent toutes les deux et seront toujours debout quand, à mon tour, je n'y serai plus.
Un tableau que j'ai fait il y a très longtemps
sur la petite maison où est né mon mari.
Souvenirs
Tant de beaux souvenirs tournent dans ma mémoire.
Souvenirs d’enfant, souvenirs d’adolescent.
Odeurs et bruits émergent en force le soir
Me renvoyant vers ce passé encor présent.
Une petite maison basse aux murs blanchis,
Au faîtage et au toit de tuiles ocre rouge ;
Un jardin pour y cueillir des fleurs et des fruits ;
Un portillon grinçant que seul le vent entrouvre.
Les yeux pleins de lumière, je me transporte
Vers cette demeure cinquante ans en arrière,
M’attardant un instant devant la vieille porte
Au joli vitrail octogonal rouge et vert.
J’entends encore le carillon de la pendule,
Et le bruit des sabots de mon père dans les allées,
Et les crickets dans le jardin au crépuscule,
Et le doux zézaiement des abeilles zélées.
Je souris en me revoyant encore enfant,
Grimpant sur l’échelle ou allongé dans le foin,
Ou galopant derrière un cerceau titubant
Me roulant dans l’herbe sèche avec les copains.
Je respire l’été, l’odeur des confitures
Cuisant et caramélisant sur le trépied,
Le parfum de prune à la fine mordorure,
Les fraises, les cerises et le cassissier.
L’odeur des crêpes sur la vieille cuisinière,
Ou du pot-au-feu qui rassemblait la famille
Tout autour de la table les soirées d’hiver,
Le bon petit rouget excitant nos papilles.
Mélange subtile d’odeurs et de couleurs,
Muguet parfumé, jonquilles et mimosa,
Hortensia, rosier grimpant à multiples fleurs,
Laurier rose, tendre daphné et blanc lilas.
Septembre et les vendanges, la vigne et le vin.
Et le cliquetis du clapet dans le pressoir,
Les grappes lourdes chargées de leurs précieux grains,
Et le jus vermeil et sucré si doux à boire.
Les effluves du vin nouveau qui bouillonne
Dans les vieux tonnelets de chêne du cellier
Le claquement sourd de la pompe qui résonne,
Et l’eau fraîche du puits pour nous revivifier.
La véranda et les géraniums de ma mère,
Et le banc pour s’asseoir à l’abri du soleil,
La chatte et le chien à ses pieds, solidaires.
Une douce quiétude envahit l’atmosphère.
Ils sont partis laissant, libre, la place à d’autres,
Mais elle, elle est toujours là, présente et fidèle.
Elle a refait sa vie et elle n’est plus des nôtres,
Je me suis amusée à prendre la pluie qui tombait hier soir et je ne pensais pas que je verrais les gouttes tomber ainsi. Tout d'abord côté est, les hêtres étaient en plein soleil alors qu'il pleuvait encore mais sur la photo on ne voit rien. Et puis j'ai pris côté ouest et il pleuvait malgré le soleil, étonnant. Et puis j'ai aperçu l'arc en ciel, je me suis dit, "dommage, tu arrives à la fin". Que Nenni, c'était le début, j'ai pris une multitude de photos pour n'en récupérer que quelques unes de correctes.
Donc je vous livre ce que mon nouvel appareil a bien voulu m'offrir!
La liste de mes amis blogueurs est trop longue pour être mise sur cette page. Si vous voulez la consulter, allez ci-dessous, dans Activité du Blog et vous les trouverez.
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