Un extrait de mes écrits sur Gouraya
.... J’ai été surprise dernièrement de voir des photos de Gouraya sous la neige. D’ailleurs, moi je n’en avais jamais vu en Algérie. A Bou-Medfa il paraît qu’il y en a eu et c’était logique vu l’emplacement du village mais j’étais trop petite pour m’en souvenir.
Il me revient que l’année où nous sommes arrivés à Saint Sébastien, en France, l’hiver 1952/53, il a neigé. J’étais à l’école quand les premiers flocons ont commencé à tomber. Toutes mes camarades ont sauté de joie, elles sont montées sur les bancs et sur les tables pour mieux voir aux fenêtres, il n’y en a qu’une qui n’a pas bougé de sa place, c’était moi. L’institutrice a été si surprise qu’elle en a parlé à ma mère. Je n’ai jamais aimé la neige, je l’ai déjà dit. Pour moi, elle cache tant de misère sous sa beauté, ce n’est qu’une apparence. J’ai toujours un recul, une aversion vis à vis de cela. Moi qui peins des tableaux, surtout des paysages, j’ai du mal à peindre la neige, je ne le fais que sur commande et je ne crois pas que je pénètre dans mon œuvre comme dans les autres et pourtant il paraît que j’exécute très bien ces paysages enneigés. Pour preuve, c’est avec un paysage de neige que j’ai obtenu un premier prix à un concours ! Alors, allez comprendre ! Ce n’est pas moi qui devais tenir le pinceau ! ...
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