Anka

Un hommage à Anka, notre chienne, berger Allemand surnommée « grand chien »
Cela fait neuf ans qu’elle nous a quittés mais son souvenir est toujours présent. J’avais écrit son histoire, en voici quelques passages - elle a marqué notre vie par des tas d’anecdotes que j’ai notées mais qu’il serait trop long à relater ici -.
Avril 1999.
….Tu viens de partir pour ne plus revenir et nous ne savons plus ce que nous faisons, sans toi. Comme tu vas nous manquer ! Tu avais beau être âgée, il paraît que tu n’étais plus cotée, 14 ans pour toi, et pour un Berger Allemand, cela représente plus de 100 ans chez les humains ! ! Nous savions qu’un jour, même imminent tu allais partir, mais nous ne voulions pas y penser. Tes pauvres jambes ne voulaient plus te supporter malgré les traitements draconiens que tu subissais. Quelle confiance en nous tu as eue ! Quelle endurance devant la maladie, je te compare à notre vieille Ati. Il y a deux jours encore tu essayais de sautiller pour jouer avec ton petit copain Pinscher, Far-West. Tu n’étais jamais en reste quand il fallait aboyer pour prévenir qu’il y avait quelqu’un qui arrivait, pas besoin de sonnette !
Le cérémonial, matin et soir pour faire ta soupe ! Tu savais à quel moment je finissais de la préparer, tu suivais tous mes faits et gestes, et même les chats n’avaient pas le droit de rentrer dans la cuisine. Tout ça va nous manquer ! Far-West qui ne s’est jamais retrouvé seul à la maison, a été très sage ce matin, il a compris que maintenant c’était lui le chef ; il a maintenant droit à l’appellation «Grand-chien» bien qu’il ne pèse que six kilos. Ma grosse mère, on ne t’accusera plus de perdre tes poils partout, de baver après avoir bu, et de prendre toute la place dans la voiture. Mais qui va assurer la garde maintenant ? Tu faisais peur à tout le monde, même le vétérinaire te craignait, alors que nous, nous faisions tout ce nous voulions de toi. Quand tu es arrivée à la maison, tu t’es habituée aux chats de la famille mais nous avions tellement peur que tu n’en acceptes pas d’autres et pourtant : qui a surveillé les deux petites sœurs Chipie et Dorothée (chattes) quand elles sont arrivées ? Et puis les enfants de Patricia, Dorian et Bryan ? Dès leur naissance aucune personne étrangère n’avait le droit d’approcher du landau.
Tu étais tellement imposante ! Tous les chats de la maisonnée te vénéraient : Coquine qui te réclamait sa soupe, tu aurais pu la lui faire. Et tous les soirs Chipie qui te montrait son ventre en roucoulant. Et ton maître, maintenant, il n’a plus personne pour aller se promener le soir - Far-West n’aimant pas sortir après dîner. Il va se sentir bien seul, abandonné. Qu’allons-nous devenir sans toi ? Bien sûr ces larmes, que nous n’arrivons pas à refouler, vont sécher, mais tout nous rappelle tellement ta présence : les grands tapis spéciaux antidérapants que nous conservons. Le dernier a été acheté il y a quinze jours, il est tout neuf ; ta grande écuelle, que Far-West ton petit copain aimait finir de nettoyer et tous les restants de soupe des chats que tu guettais, qui va les manger ?
Tu étais une vraie force de la nature, mais voilà tu faisais peur à tout le monde à cause de ta carrure mais aussi parce que tu étais un berger allemand et ça on s’en méfie. Et pourtant tu n’as jamais fait de mal à qui que ce soit. Dans la voiture personne ne pouvait approcher, c’était TON domaine. Tu montrais les crocs. Le plus terrible c’est que tu effrayais même les gendarmes au cours de contrôles sur la route, et pas moyen de te calmer. L’uniforme, quel qu’il soit, ne t’a jamais attiré.
Aujourd’hui, j’ai compris pourquoi notre Calypso (chatte Persan) , si sensible, pleure : c’est toi qu’elle cherche. Il va falloir la consoler. Et puis maintenant c’est le désespoir de Coquine qui te cherche partout, elle est sur mes genoux et me gêne pour taper sur le clavier. Elle miaule sans arrêt comme si on lui avait retiré un de ces petits. Tout à l’heure elle prenait tout le monde à témoin. Elle allait se frotter à Far-West ton petit copain et aussi à ses filles, c’était poignant. J’ai téléphoné au vétérinaire tant elle m’inquiétait. Il m’a confirmé que c’est bien un grand chagrin qu’elle a. Je crains qu’elle ne fasse une dépression, elle est inconsolable. Je n’avais pas remarqué à quel point tu comptais pour ces deux chattes. Nous essayons de leur parler, de leur expliquer, mais expliquer quoi ?…Personne ne comprend pourquoi nous avons retiré les grands tapis qui prenaient toute la place dans la maison mais qui te permettaient de ne pas glisser sur le carrelage quand tu faisais des efforts pour te relever.
Quand tu étais là, tu assurais une certaine discipline. Je n’avais pas remarqué à quel point tu nous aidais dans cette tâche. Pourtant tu n’as jamais couru après un chat, mais je pense que ta prestance les faisait se tenir tranquilles. De plus ils avaient un certain respect envers toi. Maintenant il y a du laisser aller, il va falloir que je prenne la relève.
Voilà ma Grande, il y a encore beaucoup à dire, mais cela reste dans un creux de notre mémoire pour revenir de temps en temps afin que nous ne t'oubliions jamais…
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