Un oiseau s'envole, Paul Eluard

Un oiseau s'envole! 

 

Un oiseau s'envole,
II rejette les nues comme un voile inutile,
II n'a jamais craint la lumière,
Enfermé dans son vol
II n'a jamais eu d'ombre.

Coquilles des moissons brisées par le soleil.
Toutes les feuilles dans les bois disent oui,
Elles ne savent dire que oui,
Toute question, toute réponse
Et la rosée coule au fond de ce oui.

Un homme aux yeux légers décrit le ciel d'amour.
Il en rassemble les merveilles
Comme des feuilles dans un bois,
Comme des oiseaux dans leurs ailes
Et des hommes dans le sommeil.

Paul Eluard

Comments

[eugenier_64]

Très beau poème.
Une petite question, notre professeur de français nous a données un récital poétique à préparer et nous avons choisi de prendre ce poème de Paul Éluard malheureusement nous ne savons pas pourquoi il l'a écrit et nous devons écrire pourquoi dans la biographie de l'auteur.
Est-ce que ce serait possible de nous donner la réponse à cette question ?
Merci d'avance.

[Yvette]

Tiens va voir là: http://www.wikipoemes.com/poemes/paul-eluard/paul-eluard-analyse15323102412.php
Un oiseau s envole,...

Il n'a jamais craint la lumière.

Enfermé dans son vol

Il n'a jamais eu d'ombre (ibid., p. 128).



Le vol est donc bien une ivresse, ou mieux peut-être une autonomie de la clarté. L'oiseau est un soleil dans le soleil (« Un bel oiseau me montre la lumière I Elle est dans ses yeux, bien en vue / Il chante sur une boule de gui / Au milieu du soleil, ibid.. p. 50). Focalisation de la lumière qui ne signifie pas, bien sûr, clôture ni limitation de l'étendue, mais qui marque un arrachement décisif au noir, au sol, à l'ombre, au verso, à tous les revers. inéluctables, semblait-il, de l'existence. Que l'oiseau, enfin, se dissolve lui-même dans son vol, que son corps devienne mouvement sans entraves, pure évasivité, et nous rêverons au vent, cet autre instrument de délivrance. Eluard le chérit pour sa nature hasardeuse et invisible, pour sa fureur qui ne ménage rien, pour son don essentiel de déformation :

[Yvette]

Aucune idée! As-tu posé la question sur le net? oui je suppose puisque tu as atterri sur mon blog.. Certainement à cause d'une femme qu'il a aimée mais laquelle? Nush? va savoir! Je suis incapable de te répondre

[Marion]

En quelle date a été écrit ce poème?

[Yvette]

Je n'en sais rien du tout. Sauf que je pense qu'il a été écrit pour Georges Braque, . Mais l'information est-elle bonne? mystère!
Bonne suite dans tes recherches

[1MILITANTICRA]

Bonjour,


Ce blog sue l'intelligence ! Mais il faut avouer, a decharge, que l'ete arrive... A charge, nous pourrions reconnaitre que l'intelligence peut etre une tare...


L'image de l'oiseau est superbe car c'est le but de la vie : trouver la cle de la cage dans laquelle nous sommes enfermes. Parfois, malheureusement, seule la mort est source de delivrance.
Mais apres une vie bien remplie, il n'y a pas de mal, ni de regrets.


La ligne de partage est dans la distance qui existe entre la cage et la hauteur du vol. S'approcher du soleil, c'est la vie d'Icare. Rester dans la cage c'est la caverne de Platon. Et la vie
c'est accepter la projection platonicienne et/ou s'approcher le plus pres possible du soleil.


Pour faire le lien avec mon post precedent, la vie c'est accepter les freins en les tournant a notre avantage pour qu'ils deviennent moteurs. Et l'inversion commence par la premiere
obligation : quitter le milieu aquatique pour le terrestre puis garder les pieds sur terre avec la tete bien dans l'air, sans se foutre en l'air trop tot...


Continuez...

[JACQUELINE]

Magnifique musique des mots....Mon grand amour de jeunesse Paul Eluard!


Grace à toi je revis cette époque


Bonne semaine Yvette

[kiki]

Tu es en pleine exposition...j'espère que les visiteurs sont nombreux. Bisous.

[ZÉPHYR]

Bonjour Yvette,


L'oiseau suggère la liberté, les voyages.


Le temps de l'évasion.