MES PASSIONS AU FIL DES JOURS
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Algérie de mon cœur
Un peu de sable de la plage dans un verre,
Une poignée de limon à l’odeur salée,
Immortelle offrande de cette ardente terre,
Merveilleux mirage, dans mes nuits d’exilée.
Glèbe brûlée par l’astre radieux et ardent,
Répandant sa lumière intense en chape d’or,
Rocaille de grès et gypse papillotant,
Vibrant hommage au pays du peuple des maures.
Palmiers chargés de doux fruits oblongs et charnus,
Amandiers aux coques vertes et veloutées,
Figuiers aux grappes d’un violet soutenu
Abricotiers aux juteux fardeaux duvetés.
La voute céleste cérulée et opale
Disperse à profusion des perles argentées
Sur l’onde bleue ainsi qu’une guipure pâle,
D’une sauvage et envoutante pureté.
Couleurs surannées et parfums ensorcelants.
Eternel été dans un jardin hors du temps.
Algérie de mon cœur aux souvenirs brûlants
Jadis imprimés par le souffle chaud du vent.
Yvette
On commençait à bâtir Alger la Blanche
Alger la moderne!
Sur la gravure, le Boulevard de l'Impératrice
devenu par la suite Boulevard Carnot je pense!
Et puis les rues de Constantine et d'Isly.
Beaucoup de bruits et de couleurs.
Alger allait prendre forme!
Louise Thuillier, épouse MORNARD
Louise Thuillier est la fille de Pierre Thuillier peintre lui aussi,
dont elle retint les leçons.
Elle a apposé sa signature près de celle de son père puis a pris son nom : Mornard.
Elle fit des voyages en Afrique du nord.
Pour toi en particulier Jacqueline. Moi je ne me souviens que de peu de choses. Trop jeune!
Gouraya mon village d'Algérie,
la rue principale avec la grande épicerie à gauche
où travaillait mon frère.
J'étais trop jeune quand nous avons quitté l'Algérie, mais j'ai employé nombre de ces mots.
A tous ceux de là-bas...(même si certains étaient encore petits)
Pour remonter à l'origine lointaine de notre culture Pied-Noir; pour revenir au coeur de ce creuset où se déclencha cette miraculeuse alchimie, qui engendra le caractère bien spécifique de notre Ascendance; il fallait absolument que nous nous livrions à un exercice de mémoire, histoire de se remémorer le langage imagé de nos quartiers populaires que même les quartiers huppés ne reniaient pas.
Nous pensons ainsi, par cette rubrique amusante, réactiver en nous la flamme de cet esprit Pied-Noir qui, qu'on le
veuille ou non, a perdu un peu de son éclat au fil du temps. Chez certains, d'ailleurs, cette flamme est en passe de
s'évanouir, alors adieu notre identité. Il faut, on le voit, absolument retrouver nos marques. Partons donc tous en voyage vers l'univers de
nos Anciens, car, nous leur devons ce que nous sommes. Ne les renions pas en jouant les précieux et les faux intellos.
Gloire à Cagayous de Bab-el-Oued, personnage créé avant 1900 par le journaliste Algérois Robinet dit "Musette", qui
repose au cimetière du boulevard Bru.
Le Pataouète, mélange de Français, d'Arabe, de Catalan, de Castillan, d'Italien et de Maltais, est un feu d'artifice
d'expressions introuvables dans d'autres idiomes régionaux; c'est un théâtre à lui tout seul, c'est la vision sous les
images........
Ci-joint, une liste non exhaustive des mots et expressions les plus courantes, que nous avons tous entendues ou
prononcées dans notre jeunesse:
ADAMAKANE (et mon chapeau ) = Un point c'est tout !
AÏWA = oh la la!
ANDA = En avant
AOUAH ? = Pas possible ?
AOUF = A l'oeil - Gratis
AOUFISTE = Profiteur
AZRIN' (vas chez Azrin') = Ange de la mort, chez les Arabes
BABAO = Niais
BADJOK = Dingue
BAGALI = Désigne généralement un travail salopé
BALEK = Attention
BARAKA = Chance
BARBOUCHA = Barbouillé - Sale
BARKA = Assez
BAROUFA = Bagarre - Dispute
BESSIF = Par force (par l'épée)
BEZEF = Beaucoup
BLIBLI = Pois chiches grillés
BLOFFE = MensongeBLOFFEUR = menteur
BOTCHA = Coup, (Bougna dans l'est)
BOUFFA (Etre de Bouffa) = être saoul
BOULARIA = Barbu
BOULITCHE = Cochonnet du jeu de boules
BOVO = Ahuri - Brêle - Entété - Imbécile - AneBOVA = féminin de Bovo
BROUMITCHE = Appât pour la pèche
CABASSETTE = Couffin
CAGATE (c'est la cagate) = Chiasse
CANUSSE (quel canusse !) = Belle fille
CALBO = Chauve
CALBOTTE = Coup
CANIELO = Fainéant
CAOUETE = Débrouillard - Coquin - malin - rapporteur
CAPEO = Chapeau
CENTRER = Copier en classe sur son voisin
CHTACHTARONE = Bavard
CHICHMA = Toilettes
CHIFOURMI = Jeu silencieux qui se joue avec les doigts
CHIQUEM = Mouchard
CHOUFFER = Faire le guet - Epier
CLAOUIS = Testicules
CUL = Avoir la figure comme le cul : voir FALSO
DACHE (aller chez Dache) = Aller au diable
DJAO = Moineau
DOBZA (prendre une dobza) = Coup
EMPHITATE = Embarras gastrique FALAMPO = Menteur - hableur
FALSO = Faux derche - faux cul
FARTASSE = Chauve - crane rasé
FIFA = Trouille
FLOUSS = Argent
FOURACHAUX = Clochard - marginal
FRANGAOUI = Métropolitain
FROTTER = Flirter - se bécoter
GALOUFA = Attrapeur de chiens
GAMATE = Bon à rien
GANDOUL = Paresseux
GANTCHO (Faire Gantcho) : Etre impuissant
GATZ = Sexe masculin
GAVATCHO = Individu mal fagoté - marginal
GAZ (Etre de gaz) = Etre ivre
GAZOUZE = Limonade
GIGASSE = Grande fille
GOBBIA = Envie - Voracité
GOBBIEUX = Goinfre
GOUFFA = Sexe féminin
GUITCHE= Qui louche
JOBAS= Cinglé - fou
JOJONES= (prononcer roronès) = testicules
KANOUN = Réchaud en pierre fonctionnant au charbon
KEMIA = Amuse-gueule servi dans les cafés pour l'apéro
KHLASS (Prononcer rlass)= terminé
KIF KIF = La même chose
KILO = Ivrogne
LAOUERE = Bigle
LOUBIA = Préparation à base de haricots et de cumin
LOUETTE = Roublard
LOUFER = Péter
MACAORA (Faire macaora)= faire l'école buissonière
MAKROUD = Patisserie orientale au miel
MANTECAO = Gâteau parfumé à la cannelle
MARCHER =Sortir avec une fille
MATA (Faire la mata > voir Chouffer) = Planquez-vous
MESSAOUD = Désigne le soleil
MEVA = espèce de sandale
MOUNA = Gâteau valencien que l'on déguste pour Pâques
MOUTCHATCHOU = Jeune enfant
MOUTCHOU = Epicier mozabite
OEIL (avoir un oeil qui fait la mata pendant que l'autre tape les zalabias)= loucher
OUALLOU = Rien - Peau de balleOUELA = vieille
OUELO = Vieux
PAILLE (Taper la paille)= flirter, bécoter une fille
PANTCHA = ventre - Ventrée
PASTERA = Barque à fond plat
PATAOUETE = Langage des Européens d'Afrique du Nord
PATATE = Coup violent
PATOS =Français de métropole
PEPINO = Clown
PO ! PO ! PO ! = Interjection qui exprime l'admiration
RABBIA = Colère - Rage
RAIL = Individu vulgaire, sans distinction
RASQUER = Léser quelqu'un en lui donnant une part plus petite
ROUBY (aller Chez Rouby)= A l'asile de fous
SAUCISSON (Prendre un saucisson)= Perdre, être battu
SAROUEL = Pantalon
SCAPA = Sauve qui peut
SCOUMOUNE (prononcer Chkoumoune)= Malchance
SLOUGHI = Maigrelet
SOI SOI = C'est très bien
SOUSTO = Peur - Crainte
SPOUNCHA = Masturbation
STACABAT (ou Estacabat) = Fini - Terminé
TAFANAR = Gros derrière
TAWEL = Tire- boulettes
TCHAKLALA = Tapage - Tumulte
TCHALE =Ravi
TCHALEFE = Bobard
TCHANCLA (ou tchancles) = Savate
TCHATCHE = Baratin
TCHELBA = Froid - Il fait tchelba
TCHIK TCHIK = Dé du jeu de dés
TCHOPISSE = Blennorragie
TCHOUFA (Faire tchoufa) = Echouer
TCHOUPON = Lèche cul
TERMA = Postérieur
TMENIK (Un coup de tménik) = Un coup tordu
VINGA =En avant
YAOULED = Enfant des rues
ZARMA = Tu m'en diras tant !
ZALABIA = Patisserie orientale
ZBOUB =sexe masculin
ZBOUBA = Rien du tout
ZEMBREK =Truc
ZGUITCH = Phallus
ZIT (ou zitoune) = Olive Faire une zit : mettre le doigt au derrière de quelqu'un. Dans l'Est : Passer une datte
ZOUBIA = Chose qui ne vaut rien
ZOUZGUEF (Faire des zouzguefs) = Faire des manières Nota : Plusieurs définitions sont possibles pour chacun de
ces mots et expressions et en fonction du département. Dans l'Est le vocabulaire populaire était proche de l'Italien.
Pour simplifier, nous avons volontairement choisi d'indiquer uniquement le sens suivant lequel ils étaient le plus
couramment employés en Algérie.Source Internet:
Site internet GUELMA FRANCE
Photo récupérée sur le net, je n'en avais pas sous la main!!
La grenade par mon amie Marie-Jeanne
Le Simoun d'Eugène Fromentin
Texte écrit par mon amie Marie-Jeanne sur une journée de sirocco à Constantine . Marie-Jeanne avait passé un mois de vacances dans mon village de Gouraya en Algérie, nous avions alors 5 ans.
Le sirocco, le simoun .
Ce vent brûlant , terriblement sec et très chaud , est un des souvenirs prégnant de mon enfance et adolescence .
Le sirocco , le simoun .
Ce vent embusqué qu 'aucun frémissement ne laisse prévoir .
Le sirocco m 'a surprise , un jour d' été , alors que j 'empruntais le boulevard Bir-Hakeim .
Longer ce boulevard , à l 'heure caniculaire de midi était , déjà en soi, une épreuve et des myriades de points brillants dansaient devant mes yeux .
Aucun arbre , aucune ombre .
Le goudron de l' asphalte se cloquait . Il collait à mes semelles .
Et puis ....soudain,
dans ce silence écrasant de lumière et de vide ,
Le sirocco , le simoun .
Ce vent cuivré du désert s' engouffrait dans la ville .
Un mugissement meurtrier tandis que l' air se remplissait de poussière et de sable , de criquets pèlerins en horde d' Attila .
Ajouté à la chaleur , le sirocco en tornade brûlait les poumons , irritait le visage et les yeux .
Contre l' émeri du simoun , la marche douloureuse et asséchante , était devenue un supplice .
Un voile opaque d' une teinte rougeâtre brouillait les contours donnant à la cité un air de mirage .
L' arrivée chez moi , dans la maison aux portes et fenêtres fermées derrière lesquelles pendaient de lourdes tentures de laine , remparts indispensables contre la chaleur et le sable , fut une délivrance .
Quelques heures après , le sirocco tombait aussi brutalement qu' il s' était élevé .
Le calme qui suivit ressemblait plus à un étonnement hébété qu 'à un apaisement .
Mais peu à peu ...rescapés du tsunami de sable , la population se risquait à l' extérieur , incrédule face au silence revenu et à la candeur lumineuse du ciel .
L' épicier mozabite ressortait sa chaise sur le trottoir , devant son échoppe , afin de s' y installer pour savourer , à longueur de temps , un café sirupeux dans lequel il faisait , inlassablement , tourner une petite cuillère d' argent .
Le refrain , bien connu , du marchand de vaisselle ambulant :
" La vaisselle ! La vaisselle! Mes gazelles "
faisait , une à une , s' ouvrir les fenêtres tandis que le son lourd d' un tambour précédait l' apparition du "boussadia" torse nu , la taille cerclée de peaux de lapins où miroitaient de multiples verroteries .
Il arrivait , souriant et inquiétant à la fois .
Des grappes d' enfants , vêtus de gandouras , djellabas ou burnous , coiffés de chéchias ou de chèches , l' escortaient , mus par la curiosité et , néanmoins prêts à s' enfuir au moindre geste effrayant de ce géant noir dont les bracelets de métal , tintant en rythme , accompagnaient une danse sauvage scandée par le martèlement envoûtant du tam-tam .
Le claquétement des cigognes ,
le cri strident des martinets ,
le braiment des ânes
et le blatérement d' impavides méharis au poil court
enfin délestés de leur charge par d' actifs portefaix ,
la longue mélopée du muezzin appelant les fidèles à la prière se mêlaient au parfum du jasmin décuplé par l' approche du soir .
Dans un foisonnement de lumière , de couleurs et de bruits , la vie quotidienne et pittoresque de ce pays reprenait ses droits nous faisant même douter de la réalité du simoun altruicide dont les champs de blé seuls , lapidés par la nuée dévastatrice des criquets , attesteraient , pour un temps , l' authenticité .
Marie-Jeanne.
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