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BEJAR PASSION

BEJAR PASSION

MES PASSIONS AU FIL DES JOURS

Articles avec #algerie catégorie

Publié le par Yvette
Publié dans : #Gouraya, #Algérie, #Maisons berbères
Gouraya, dans les maisons berbères!
Gouraya, dans les maisons berbères!

Deux magnifiques photos me rappelant mon enfance à Gouraya.

Nous allions souvent rendre visite à nos voisines  dans la rue qui était bordée de palmiers.

Photos empruntées à Iyourayen ...gouraya, tipaza   sur Facebook

Publié le par Yvette
Publié dans : #Algérie, #Gouraya
Gouraya la crique photo empruntée à Iyourayen...gouraya Tipaza sur Facebook

Gouraya la crique photo empruntée à Iyourayen...gouraya Tipaza sur Facebook

Algérie de mon cœur

 

Un peu de sable de la plage dans un verre,

Une poignée de limon à l’odeur salée,

Immortelle offrande de cette  ardente terre,

Merveilleux mirage, dans mes nuits d’exilée.

 

Glèbe brûlée par l’astre radieux et ardent,

Répandant sa lumière intense en chape d’or,

Rocaille de grès et  gypse papillotant,

Vibrant hommage au pays du peuple des maures.

 

Palmiers chargés de doux fruits oblongs et charnus,

Amandiers aux coques vertes et veloutées,

Figuiers aux grappes d’un violet soutenu

Abricotiers aux juteux fardeaux duvetés.

 

La voute céleste cérulée et opale

Disperse à profusion des perles argentées

Sur l’onde bleue ainsi qu’une guipure pâle,

D’une sauvage et envoutante pureté.

 

Couleurs surannées et parfums ensorcelants.

Eternel été dans un jardin hors du temps.

Algérie de mon cœur aux souvenirs brûlants

Jadis imprimés par le souffle chaud du vent.

                                                           Yvette

Publié le par Yvette
Publié dans : #Algérie, #Alger
(Bibliothèque Nationale) Livre de Louis Bertrand, le sang des Races 1899

(Bibliothèque Nationale) Livre de Louis Bertrand, le sang des Races 1899

On commençait à bâtir Alger la Blanche

 Alger la moderne!

Sur la gravure, le Boulevard de l'Impératrice

devenu par la suite Boulevard Carnot je pense!

Et puis les rues de Constantine et d'Isly.

Beaucoup de bruits et de couleurs.

Alger allait prendre forme!

Publié le par Yvette
Publié dans : #Peintres Algérie, #Algérie
Chemin maure aux environs d'Alger de Louise Thuillier!

Chemin maure aux environs d'Alger de Louise Thuillier!

Louise Thuillier, épouse MORNARD

Louise Thuillier est la fille de Pierre Thuillier peintre lui aussi,

dont elle retint les leçons.

Elle a apposé sa signature près de celle de son père puis a pris son nom : Mornard.

Elle fit des voyages en Afrique du nord.

 

 

Publié le par Yvette
Publié dans : #Algérie

 

  1926.jpg

  Gouraya mon village d'Algérie,

 la rue principale avec la grande épicerie à gauche

où  travaillait mon frère.

 

 J'étais trop jeune quand nous avons quitté l'Algérie, mais j'ai employé nombre de ces mots.

 

 

A tous ceux de là-bas...(même si certains étaient encore petits)

Pour remonter à l'origine lointaine de notre culture Pied-Noir; pour revenir au coeur de ce creuset où se déclencha cette miraculeuse  alchimie, qui engendra le caractère bien spécifique de notre Ascendance; il fallait absolument que nous nous livrions à un exercice de mémoire, histoire de se remémorer le langage imagé de nos quartiers populaires que même les quartiers huppés ne reniaient pas. 

Nous pensons ainsi, par cette rubrique amusante, réactiver en nous la flamme de cet esprit Pied-Noir qui, qu'on le 

 

veuille ou non, a perdu un peu de son éclat au fil du temps. Chez certains, d'ailleurs, cette flamme est en passe de 

s'évanouir, alors adieu notre identité. Il faut, on le voit, absolument retrouver nos marques. Partons donc tous en voyage vers l'univers de

nos Anciens, car, nous leur devons ce que nous sommes. Ne les renions pas en jouant  les précieux et les faux intellos.

Gloire à Cagayous de Bab-el-Oued, personnage créé avant 1900 par le journaliste Algérois Robinet dit "Musette", qui

repose au cimetière du boulevard Bru.

Le Pataouète, mélange de Français, d'Arabe, de Catalan, de Castillan, d'Italien et de Maltais, est un feu d'artifice

d'expressions introuvables dans d'autres idiomes régionaux; c'est un théâtre à lui tout seul, c'est la vision sous les

images........

 

Ci-joint, une liste non exhaustive des mots et expressions les plus courantes, que nous avons tous entendues ou

prononcées dans notre jeunesse:

ADAMAKANE (et mon chapeau )  = Un point c'est tout !

AÏWA = oh la la!

ANDA = En avant

AOUAH ? = Pas possible ?

AOUF = A l'oeil - Gratis

AOUFISTE = Profiteur

AZRIN' (vas chez Azrin') = Ange de la mort, chez les  Arabes

BABAO = Niais

BADJOK = Dingue

BAGALI  = Désigne généralement un travail salopé

BALEK = Attention

BARAKA = Chance

BARBOUCHA = Barbouillé - Sale

BARKA = Assez

BAROUFA = Bagarre - Dispute

BESSIF = Par force (par l'épée)

BEZEF = Beaucoup

BLIBLI = Pois chiches grillés

BLOFFE = MensongeBLOFFEUR = menteur

BOTCHA = Coup, (Bougna dans l'est)

BOUFFA (Etre de Bouffa)  = être saoul

BOULARIA = Barbu

BOULITCHE = Cochonnet du jeu de boules

BOVO = Ahuri - Brêle - Entété - Imbécile - AneBOVA = féminin de Bovo

BROUMITCHE = Appât pour la pèche

CABASSETTE = Couffin

CAGATE (c'est la cagate) = Chiasse

CANUSSE (quel canusse !) = Belle fille

CALBO = Chauve

CALBOTTE = Coup

CANIELO = Fainéant

CAOUETE = Débrouillard - Coquin - malin - rapporteur

CAPEO = Chapeau

CENTRER = Copier en classe sur son voisin

CHTACHTARONE = Bavard

CHICHMA = Toilettes

CHIFOURMI = Jeu silencieux qui se joue avec les doigts

CHIQUEM = Mouchard

CHOUFFER = Faire le guet - Epier

CLAOUIS = Testicules

CUL = Avoir la figure comme le cul : voir FALSO

DACHE (aller chez Dache) = Aller au diable

DJAO = Moineau

DOBZA (prendre une dobza) = Coup

EMPHITATE = Embarras gastrique FALAMPO = Menteur -  hableur

FALSO = Faux derche - faux cul

FARTASSE = Chauve - crane rasé

FIFA = Trouille

FLOUSS = Argent

FOURACHAUX = Clochard - marginal

FRANGAOUI = Métropolitain

FROTTER = Flirter - se bécoter

GALOUFA = Attrapeur de chiens

GAMATE = Bon à rien

GANDOUL = Paresseux

GANTCHO (Faire Gantcho) : Etre impuissant

GATZ = Sexe masculin

GAVATCHO = Individu mal fagoté - marginal

GAZ (Etre de gaz) = Etre ivre

GAZOUZE = Limonade

GIGASSE = Grande fille

GOBBIA = Envie - Voracité

GOBBIEUX = Goinfre

GOUFFA = Sexe féminin

GUITCHE= Qui louche

JOBAS= Cinglé - fou

JOJONES= (prononcer roronès) = testicules

KANOUN = Réchaud en pierre fonctionnant au charbon

KEMIA = Amuse-gueule servi dans les cafés pour l'apéro

KHLASS (Prononcer rlass)= terminé

KIF KIF = La même chose

KILO = Ivrogne

LAOUERE = Bigle

LOUBIA = Préparation à base de haricots et de cumin

LOUETTE = Roublard

LOUFER = Péter

MACAORA (Faire macaora)= faire l'école buissonière

MAKROUD = Patisserie orientale au miel

MANTECAO = Gâteau parfumé à la cannelle

MARCHER =Sortir avec une fille

MATA (Faire la mata > voir Chouffer) = Planquez-vous

MESSAOUD = Désigne le soleil

MEVA = espèce de sandale

MOUNA = Gâteau valencien que l'on déguste pour Pâques

MOUTCHATCHOU = Jeune enfant

MOUTCHOU = Epicier mozabite

OEIL (avoir un oeil qui fait la mata pendant que l'autre tape les  zalabias)= loucher

OUALLOU = Rien - Peau de balleOUELA = vieille

OUELO = Vieux

PAILLE (Taper la paille)= flirter, bécoter une fille

PANTCHA = ventre - Ventrée

PASTERA = Barque à fond plat

PATAOUETE = Langage des Européens d'Afrique du Nord

PATATE = Coup violent

PATOS =Français de métropole

PEPINO = Clown

PO ! PO ! PO !  = Interjection qui exprime l'admiration

RABBIA = Colère - Rage

RAIL = Individu vulgaire, sans distinction

RASQUER = Léser quelqu'un en lui donnant une part plus petite

ROUBY (aller Chez Rouby)= A l'asile de fous

SAUCISSON (Prendre un saucisson)= Perdre, être battu

SAROUEL = Pantalon

SCAPA = Sauve qui peut

SCOUMOUNE (prononcer Chkoumoune)= Malchance

SLOUGHI = Maigrelet

SOI SOI = C'est très bien

SOUSTO = Peur - Crainte

SPOUNCHA = Masturbation

STACABAT (ou Estacabat) = Fini - Terminé

TAFANAR = Gros derrière

TAWEL = Tire- boulettes

TCHAKLALA = Tapage - Tumulte

TCHALE =Ravi

TCHALEFE = Bobard

TCHANCLA (ou tchancles) = Savate

TCHATCHE = Baratin

TCHELBA = Froid - Il fait tchelba

TCHIK TCHIK = Dé du jeu de dés

TCHOPISSE = Blennorragie

TCHOUFA (Faire tchoufa) = Echouer

TCHOUPON = Lèche cul

TERMA = Postérieur

TMENIK (Un coup de tménik) = Un coup tordu

VINGA =En avant

YAOULED = Enfant des rues

ZARMA = Tu m'en diras tant !

ZALABIA = Patisserie orientale

ZBOUB =sexe masculin

ZBOUBA = Rien du tout

ZEMBREK =Truc

ZGUITCH = Phallus

ZIT (ou zitoune) = Olive  Faire une zit : mettre le doigt au derrière de quelqu'un. Dans l'Est : Passer une datte

ZOUBIA = Chose qui ne vaut rien

ZOUZGUEF (Faire des zouzguefs) = Faire des manières Nota  : Plusieurs définitions sont possibles pour chacun de

ces mots et expressions et en fonction du département. Dans l'Est le vocabulaire populaire était proche de l'Italien.

Pour simplifier, nous avons volontairement choisi d'indiquer uniquement le sens suivant lequel ils étaient le plus

couramment employés en Algérie.Source Internet:

Site internet GUELMA FRANCE

Publié le par Yvette
Publié dans : #Algérie

grenade-ouverte.jpg

 

Photo récupérée sur le net, je n'en avais pas sous la main!! 

 

La grenade par mon amie Marie-Jeanne

 

 

La grenade

 

 

Elle était seule sur le grenadier

 

Beau fruit ivoire-rouge

 

de la grosseur d'une orange

 

Soleil de Décembre

 

qui n'avait pas encore explosé

 

Je l'ai cueillie,

 

coupée en deux

 

et j'ai mangé les graines une à une

 

avec les doigts ,

 

innombrables graines minuscules

 

en rangs serrés dans leurs loges- damiers

 

enveloppées d'une pulpe carmin

 

sucrée et parfumée .

 

De la couleur qui désaltère

 

Un petit goût acidulé .

 

 

Elles éclatent dans la bouche.

 

 

La première fois que j'ai mangé une grenade

 

j'ai appris l'art de la déguster,

 

Il ne faut pas être pressé .

 

C'est une affaire de patience.
Moi quand j'étais jeune, j'étais allergique à la fleur du grenadier,
 cela me donnait de la conjonctivite!! 
  

 

Publié le par Yvette
Publié dans : #Algérie
 
 
 
Alger la Blanche, Alger la Radieuse.
 
Moi j'aimais quand nous allions à Alger,
 c'était rare car il fallait dormir à l'hôtel
 Et ça j'adorais, je ne dormais pas,
 les klaxons des voitures résonnaient toute la nuit
 Et j'aimais ça! Allez savoir pourquoi!   
Publié le par Yvette
Publié dans : #Algérie

  Le-Simoon-Eugene-Fromentin.jpg

 Le Simoun d'Eugène Fromentin

 

Texte écrit par mon amie Marie-Jeanne sur une journée de sirocco à Constantine . Marie-Jeanne avait passé un mois de vacances dans mon village de Gouraya en Algérie, nous avions alors 5 ans.

 

 

Le sirocco, le simoun .

Ce vent brûlant , terriblement sec et très chaud , est un des souvenirs prégnant de mon enfance et adolescence .

Le sirocco , le simoun .

Ce vent embusqué qu 'aucun frémissement ne laisse prévoir .

Le sirocco m 'a surprise , un jour d' été , alors que j 'empruntais le boulevard Bir-Hakeim .

Longer ce boulevard , à l 'heure caniculaire de midi était , déjà en soi, une épreuve et des myriades de points brillants dansaient devant mes yeux .

Aucun arbre , aucune ombre .

Le goudron de l' asphalte se cloquait . Il collait à mes semelles .

Et puis ....soudain,

dans ce silence écrasant de lumière et de vide ,

Le sirocco , le simoun .

Ce vent cuivré du désert s' engouffrait dans la ville .

Un mugissement meurtrier tandis que l' air se remplissait de poussière et de sable , de criquets pèlerins en horde d' Attila .

Ajouté à la chaleur , le sirocco en tornade brûlait les poumons , irritait le visage et les yeux .

Contre l' émeri du simoun , la marche douloureuse et asséchante , était devenue un supplice .

Un voile opaque d' une teinte rougeâtre brouillait les contours donnant à la cité un air de mirage .

L' arrivée chez moi , dans la maison aux portes et fenêtres fermées derrière lesquelles pendaient de lourdes tentures de laine , remparts indispensables contre la chaleur et le sable , fut une délivrance .

Quelques heures après , le sirocco tombait aussi brutalement qu' il s' était élevé .

Le calme qui suivit ressemblait plus à un étonnement hébété qu 'à un apaisement .

Mais peu à peu ...rescapés du tsunami de sable , la population se risquait à l' extérieur , incrédule face au silence revenu et à la candeur lumineuse du ciel .

L' épicier mozabite ressortait sa chaise sur le trottoir , devant son échoppe , afin de s' y installer pour savourer , à longueur de temps , un café sirupeux dans lequel il faisait , inlassablement , tourner une petite cuillère d' argent .

Le refrain , bien connu , du marchand de vaisselle ambulant :

" La vaisselle ! La vaisselle! Mes gazelles "

faisait , une à une , s' ouvrir les fenêtres tandis que le son lourd d' un tambour précédait l' apparition du "boussadia" torse nu , la taille cerclée de peaux de lapins où miroitaient de multiples verroteries .

Il arrivait , souriant et inquiétant à la fois .

Des grappes d' enfants , vêtus de gandouras , djellabas ou burnous , coiffés de chéchias ou de chèches , l' escortaient , mus par la curiosité et , néanmoins prêts à s' enfuir au moindre geste effrayant de ce géant noir dont les bracelets de métal , tintant en rythme , accompagnaient une danse sauvage scandée par le martèlement envoûtant du tam-tam .

Le claquétement des cigognes ,

le cri strident des martinets ,

 le braiment des ânes

et le blatérement d' impavides méharis au poil court

 enfin délestés de leur charge par d' actifs portefaix ,

 la longue mélopée du muezzin appelant les fidèles à la prière se mêlaient au parfum du jasmin décuplé par l' approche du soir .

Dans un foisonnement de lumière , de couleurs et de bruits , la vie quotidienne et pittoresque de ce pays reprenait ses droits nous faisant même douter de la réalité du simoun altruicide dont les champs de blé seuls , lapidés par la nuée dévastatrice des criquets , attesteraient , pour un temps , l' authenticité .

 

Marie-Jeanne.

 

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