Boulingrins et
L'cul d'Fanny
ornement végétal qui se présente
sous la forme d'un parterre gazonné
en creux, parfois entouré d'une bordure.
Mes mots: Binious, inoui, oursins, brugnons, sinon, bourg, gourbis, loisir, blogs, boulings, boulingrins, olibrius, union, brun, bruni, bisou!
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Dans mon village d’où je viens, c’était pas comme ici en France
Purée, non c’était pas comme ici. Pourquoi ? Mais, tiens, pask’y avait du soleil ! et pis la mer ! là-bas dis, c’était bleu. Le ciel et la mer ça se mélangeait. Poh Poh Poh !!
A la tombée de la nuit on entendait de la musique avec le mezoued, un genre de nos binious bretons, surtout au moment du Ramadan.
C’est inoui comme les souvenirs d’enfance restent ancrés dans notre mémoire. Le goût des oursins, des nèfles dorées et juteuses comme des brugnons, la musique, les odeurs.
Et puis les gens ils z’étaient pas énervés. Non le soleil tapait si fort qu‘il fallait faire la sieste : obligatoire ! et vers 5h de l’après midi tout le monde commençait à sortir. Soit aller à la plage, soit au tennis, sinon jouer à la pétanque. Tiens j’en ai une bonne à vous raconter à ce sujet !
La pétanque, Fanny et mon frère. Histoire vraie !
Là-bas d’où je viens, où je suis née, pendant les vacances d’été il y avait des estivants, et pour un village aussi petit, il y avait deux hôtels et donc des vacanciers et un terrain de tennis en périphérie du village, de ce qu’on appelle ici le bourg, juste à la limite des gourbis. Et le long de ce terrain une place réservée à la pétanque. Peu de loisir à l’époque, pas de télé, pas d’ordi, pas de blogs !
Pas le bouling, non là c’était la pétanque. Une « graaande » place, rien à voir avec les boulingrins d’ici, entourés de bois, avec d’anciennes traverses de chemins de fer. Ben oui : recyclage !
Donc avec notre mère nous allions à la plage avec ma sœur et remontions voir les hommes jouer. Mélange d’Arabes et de Français (Arabes était le nom que nous utilisions pour les autochtones, maintenant ce sont des Algériens, c’est leur pays !). Et les jeunes Français de l’âge de mon frère il n’y en avait pas, donc ses copains, une gentille bande de joyeux olibrius étaient arabes, union de deux ethnies différentes. Et quand ils pouvaient le charrier, ils ne se gênaient pas. Et nous avons assisté à un échec cuisant de la part de celui-ci. Ses cheveux bruns et son teint bruni par le soleil, n’empêchaient pas de voir le rouge de sa honte ! Il lui fallait embrasser « l’cul d’Fanny ». Et son honneur en prit un sale coup. Il s’inclina de mauvaise grasse. Il s’inclina jusque par terre car le derrière de Fanny était un rond tracé sur la terre avec un trait vertical au milieu. On a bien ri le soir à la maison !
Allez Bisou à tous !