Ghislaine 93 nous propose 8 mots
bois, pensées, terre, monde,
prospère, palpiter, élever, avoir.
ou le thème """ Bois """
Voici ma participation.
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Quand j’étais enfant, mon rêve était de posséder un grand terrain avec beaucoup d’arbres, un petit bois en quelque sorte pour y secourir toutes sortes d’animaux. Le terrain nous l’avons acquis avec mon mari pour notre retraite, il est là autour de moi ; les arbres aussi, on les a plantés. Un vrai parc sans prétention !
Des animaux, nous n’avons plus que huit chats avec ceux de ma fille, une chienne et la nature sauvage fait le reste : toutes sortes d’oiseaux, d’insectes, des taupes, des mulots et puis les chauves-souris et aussi les vipères qui plongent dans l'eau la tête dressée sur les feuilles de nénuphars. Eh ! oui !
Les petites pensées violettes y poussent gentiment. C’est le printemps, la terre respire, je sens son cœur palpiter. Les abeilles commencent à bourdonner dans la lavande, le thym et le romarin en fleur, c’est tout un monde qui vit autour de moi, il faut avoir le nez par terre mais aussi savoir élever son regard vers le ciel et le remercier de m’avoir fait cadeau de ce bout de terre si prospère et si généreuse. Hélas mon mari n’est plus, il n’en aura pas profité.
J’avais écrit un poème sur un petit bois, pas très loin d’où nous habitions avant que je vienne ici. Il y avait une clairière aménagée pour les enfants.
Le bois des Gripots
Ah ! Qu’il fait bon s’aventurer dans ces sous-bois,
A l’heure où l’été paresseux est encor roi.
Marcher sur les sentiers tracés par nos ancêtres,
Que faut-il de plus pour nourrir notre bien-être ?
S’enivrer, heureux, de l’odeur des baies sauvages
Des fougères, de la mousse sous les feuillages.
Voir se faufiler dans l’herbe le vert lézard,
Sursauter inquiet à la crainte du renard.
Entendre le doux vent léger dans la feuillée
Des saules, des frênes, bouleaux et prunelliers,
Des grands chênes formant une voûte sombre,
Des taillis touffus et menaçants dans l’ombre.
Rejoindre la fée Carabosse buissonnière,
S’étourdir du cri des enfants dans sa clairière.
Oublier la ville bruyante pourtant proche,
Marcher, le cœur léger et les mains dans les poches.
Yvette