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BEJAR PASSION

BEJAR PASSION

MES PASSIONS AU FIL DES JOURS

Articles avec #fable catégorie

Publié le par Yvette
Publié dans : #fable, #La fontaine
Fable de La Fontaine

Fable de La Fontaine

Le Chat et le Renard, comme beaux petits saints,

s´en allaient en pèlerinage.

C´etaient deux vrais tartufs, deux archipatelins,

deux francs pattes-pelus, qui, des frais du voyage,

croquant mainte volaille, escroquant maint fromage,

s´endemnisaient à qui mieux mieux.

Le chemin étant long, et pourtant ennuyeux,

pour l´écourcir ils disputèrent.

La dispute est d´en grand secours.

Sans elle on dormirait toujours.

Nos pèlerins s´égosillèrent.

Ayant bien disputé, l´on parla du prochain.

Le Renard au Chat dit enfin:

"Tu prétends être fort habile,

en sais-tu tant que moi? J´ai cent ruses au sac."

"Non, dit l´autre;je n´ai qu´un tour dans mon bissac;

mais je soutien qu´il en vaut mille."

Eux de recommencer la dispute à l´envi.

Sur le que si, que non, tous deux étant ainsi,

une meute apaisa la noise.

Le Chat dit au Renard: "Fouille en ton sac, ami;

cherche en ta cervelle matoise

un stratagème sûr; pour moi voici le mien."

A ces mots, sur un arbre il grimpa bel et bien.

L´autre fit cent tours inutiles,

entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut

tous les confrères de Brifaut.

Partout, il tenta des asiles;

et ce fut partout sans succés;

la fumée y pourvu, ainsi que les bassets.

Au sortir d´un terrier, deux chiens aux pieds agiles

l´étranglèrent du premier bond.

 

Le trop d´éxpédients peut gâter une affaire:

on perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire.

N´en ayons qu´un, mais qu´il soit bon.

Publié le par Yvette
Publié dans : #La Loire, #rivière, #Fable
La rivière et la prairie

En bordure de Loire près de Nantes.

 Un beau sujet pour un tableau.

Fable

Causant avec la Prairie,
La Rivière adroitement
Rabattit sur le torrent ;
Je suis sa meilleure amie ;
On croit qu'il est mon parent,
À cause de la ravine,
Qui se prétend ma cousine,
Et dont on dit qu'il descend.
Je serais désespérée
De dire à d'autres qu'à vous
Ce qu'en pense la contrée ;
Mais il y passe, entre nous,
Pour un scélérat insigne,
Il a fait un trait indigne.
Quelque part, près de ces lieux,
On sacrifiait aux Dieux.
Il part du haut de la cime ;
Comme un foudre il se répand,
Entraîne, chemin faisant,
L'idole, le desservant,
Les dévots et la victime.
Il n'a pas de lit certain ;
Mais, dans son cours libertin,
Quelque part qu'il s'achemine,
Il saccage, déracine ;
Il s'élance avec fureur,
Précédé par la terreur
Et suivi de la ruine.
Son cours est un vrai fléau.
Ce n'est pas que je me loue ;
Mais regardez bien mon eau,
Vous n'y verrez pas de boue.
Je m'écoule, à petit bruit,
Et, partout sur mon passage,
Plaine, bosquet, pâturage,
Tout s'engraisse, tout fleurit...
La Prairie, impatiente,
Dit, le ciel en soit béni :
La gloire en revient à lui,
Qui vous ménagea la pente.
Mais si, changeant de niveau,
Vous tombiez d'un peu plus haut
Que ce torrent si coupable,
Vous seriez plus intraitable.
Plaignons les gens dont les penchants sont forts :
Il doit leur en coûter pour vaincre la nature :
Quand ils font mal, sans doute ils ont des torts,
Mais Dieu seul en sait la mesure.

Jean Cazotte (1719-1792)

 

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