
Cette semaine le thème du 15/03/20 au 22/03/20
C'est " L'Arbre "
--- Les 10 mots
Clairière, Noblesse, Rugueuse, Attaché, Vieux, Rêvasser, Bruissement, Chant, Sentiment, Temps...

Le bois des gripots
Vous savez à quel point j’aime, j’adore les arbres et que je pleure quand on en abat un ! J'ai écrit beaucoup sur ces feuillus. Mon sentiment, mon affection, ma passion pour ces êtres sont sans limite. Je suis d’un tempérament romanesque, et quoi de plus doux que le bruissement de la feuillée en été accompagnée du chant d’un pinson ou du rouge-gorge coquin surtout quand le temps est propice à la rêverie.
Certains hommes font peu de cas de la vie de ces êtres vivants.
C’est ce que l’on constate actuellement, les vieux à la peau rugueuse, on n’en veut plus.
Mais il ne faut pas « cracher dans la soupe » comme dirait Mémé, les meubles en bois proviennent bien de ces beaux arbres nobles que sont les chênes, le bois préféré de mon mari qui savait le travailler à merveille. Cependant je ne suis pas contre un élagage, pour le bien de l’arbre, un peu comme quand le coiffeur nous dit qu’il faut « tailler », que les cheveux attachés deviennent plus fragiles.
Et de là j’en viens au contresens : « faire une coupe sombre, ou faire une coupe claire. »
Faire une « coupe sombre » dans une forêt puisque l’origine vient du monde des forestiers, consiste à abattre par ci par là, dans une forêt une partie des arbres qui la composent, de manière à permettre à ceux qu’on a laissés de vivre mieux et que leurs graines qui sont tombées fassent d’autres arbres. Ce qui conserve une partie obscure, un sous-bois « sombre ».
Tandis que faire une coupe claire, toujours dans le monde forestier, consiste à couper (ou abattre!! je n’aime pas ce terme !!) des arbres en grand nombre, genre clairière, pour que la lumière pénètre bien dans la zone et favorise la pousse des jeunes plants.
En fait le résultat est le même si on réfléchit bien, aussi bien chez le coiffeur que dans la forêt, ça ne fait pas de mal.
Mais « coupe sombre », il va falloir retenir cette expression, j’espère qu’on ne l’utilisera pas dans les entreprises dans quelques mois.
Mais non, ça ne m’empêche pas de pleurer quand on abat un arbre. Quand on a construit l’extension de la maison pour que je puisse venir habiter près de ma fille, il a fallu couper un magnifique eucalyptus, il aurait pu abimer le toit avec ses grosses branches. (Il s’était écartelé une fois par le poids de son feuillage et de ses fleurs si jolies. J'étais passée la veille sous la grosse branche qui aurait pu me tuer! J'ai perdu hélas sa photo son ventre ouvert!) D’un commun accord avec ma fille on l’a fait couper mais on lui a laissé une bonne souche sachant que ces arbres repartent du pied. Du coup, j’ai un magnifique buisson bleu que je taille deux à trois fois par an ! Non, mon arbre n’est pas mort.