J'aime beaucoup ce tableau. C'est banal comme phrase. Cependant, oui, j'aime ce tableau!
Le regard de la mère est doux, pensif, elle regarde au loin, elle est plutôt dans un autre monde, son monde à elle. Sa petite fille au contraire est déjà bien éveillée, elle est bien dans les bras de sa mère mais elle est attirée par quelque chose: le peintre? la nature? On ne le saura jamais. Les atours sont vraiment bien reproduits; de toutes façons la peintre est experte en la matière , très connue pour ses portraits. Les drapés et coiffures super sophistiquées n'avaient aucun secret pour elle.
Portrait de l’artiste avec sa fille, dit « La Tendresse maternelle »
Le Portrait de Mme le Brun tenant sa fille dans ses bras – pour reprendre le titre donné par l’artiste elle-même pour le livret du Salon de 1787 – est une œuvre saillante dans le corpus d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun, tout comme elle est certainement un jalon dans sa carrière à une époque où la portraitiste cherche à fixer de nouveaux standards de la représentation de la maternité. Précisons tout d’abord que, outre le remarquable Portrait de la marquise de Pesay et de la marquise de Rougé avec deux de ses enfants, son principal envoi au même Salon de 1787 est le portrait de la Reine tenant Monseigneur le duc de Normandie sur ses genoux, accompagné de Monseigneur le Dauphin et de Madame, fille du roi. L’attitude de la souveraine représentée avec son enfant sur les genoux pouvait surprendre pour un portrait de cour.
source: https://www.grandpalais.fr/fr/article/oeuvres-commentees-delisabeth-la-tendresse-maternelle