L’hiver est là !
Le bel été est bien parti avec ses douceurs
Et ses journées ensoleillées.
Arrivent les matins de brumes,
Avec leurs nues furtives et opaques,
Enveloppant tout sur leurs passages.
Dans le jardin le paysage s’est évaporé,
Au profit d’une sorte de fantasmagorie,
Nous obligeant à avancer au jugé.
La mante vaporeuse nous enveloppe,
Il faut faire marcher ses souvenirs.
Tout est embrouillé, il faut avancer à tâtons,
Eviter les rondins de bois que l’on a mis à sécher pour l’hiver.
L’étang finit par apparaître luisant
Sous un voile en mouvement épais et floconneux.
Le bas des troncs des aulnes, des bouleaux
Et des saules forment des spectres,
Emmitouflés dans les joncs courbés vers l’eau.
Dans le ciel de cendre gris-rose un semblant d’éclaircie
Nous fait discerner un disque confus,
Blanc, auréolé de mauve.
La campagne est saturée d’humidité,
Les pieds s’enfoncent dans l’herbe couchée et mouillée.
La terre bien drainée commence à engranger
Ses secrets mystérieux dans ses profondeurs.
Pas encore de poudre de fée,
elle arrivera en catimini!
C’est l’hiver qui commence dans sa monotonie.
Yvette
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