En longeant la Loire.
Le soleil de printemps se frayait un chemin à travers le feuillage encore timide, tendre et transparent qui ombrageait la rive de ce fleuve millénaire. Le ciel à peine chargé de nuages blancs, ce ciel ligérien que mon imagination se plaît à transformer au gré de mes pensées, se reflétait sur l’eau scintillante qui nous renvoyait la lumière en mille prismes irisés.
Des taches plus claires formaient un damier éblouissant sur l’herbe vigoureuse et verte de la vaste prairie formant une île au milieu de la rivière. Les peupliers fiers aux jeunes pousses tremblantes qui longeaient le sentier, hochaient la tête sur mon passage.
Ca et là un héron cendré, une poule d’eau nerveuse, un canard clapotant faisaient vibrer l’atmosphère.
J’ouvre tout grand les bras, j’inspire goulument cette odeur de large.
L’océan n’est pas loin !
Yvette