Marée basse!
Des pêcheries tout au long de la côte Jade.
Du sable crème et fin sous les pins.
Pas de quoi me rappeler des souvenirs d'enfance.
Et pourtant ...
Seule sur la dune, sous le soleil brûlant de cette fin d'Août,
il m'est revenu des odeurs qui ne me quittent pas et qui ne me quitteront jamais.
L'odeur de la mer.
Là c'est l'Océan, qui s'est reculé très loin, pas de marée en Méditerranée.
Le sable est blond sous mes pieds,
Dans mes souvenirs il est gris avec des galets.
Les pins avec leurs aiguilles que je tirais pour m'en faire des colliers.
L'odeur de la résine.
Marée basse: l'odeur des algues.
Il faut peu de choses pour faire un bond en arrière.
Et ces bonds j'en fais encore la nuit .
Evasion nocturne
Sur la route sinueuse que le soleil,
Au zénith, inonde d’une lumière bleue
Déambule mon rêve en mon profond sommeil,
Au portillon de mes souvenirs nébuleux.
Mes yeux s’abreuvant de ces couleurs hors du temps,
Je hume cette terre aux odeurs généreuses.
La glèbe craquelée de chaleur m’invitant,
A me séparer de cette paroi rêveuse.
Mes yeux clignent aux tableaux de mes souvenances,
La crainte et la désillusion auront raison
Finalement au théâtre de ma démence,
De ce charme grisant en sa morne prison.
Quand l’aube renaîtra, mon rêve chiffonné
Sorti de la tourmente, mon cœur libéré
Absoudra cette terre berbère des années
Insouciantes de mon enfance évaporée.
Pourquoi faut-il qu’après de si longues années,
Soupire mon cœur au pays des Amazighes,
Ma source ?
Yvette