Les glands de mon jardin.
Il a plu ces jours-ci, la température a baissé.
Le ciel est plus gris, mais encore beau à regarder.
Les feuilles du chêne tiennent bon, c'est un tardif.
Les glands eux s'en donnent à cœur-joie et sautent partout.
Hop ! Hop ! Hop !
Ca résonne sur le toit de l'appentis,
Ca trébuche, on a l'impression qu'ils s'amusent,
Qu'ils se poursuivent, qu'ils font la course.
Vite ! vite ! vite !
« A nous la liberté, vive l’herbe fraîche encore humide
Nous ne sommes plus prisonniers.
Le vent ne nous fera plus peur. »
Mais le grand chêne encore vigoureux regarde ces jeunes fous !
Et leur crie ! « Vous êtes mes enfants, mais sachez que
Les chênes poussent dans les forêts.
Ici vous êtes dans un jardin.
Et dans ce jardin, le Roi c’est MOI.
Et pour l’instant il n’y aura pas d’autre roi.
Viendra un jour où je désignerai mon héritier
Mais pour l’instant jouez, courez, profitez
Mais n’essayez pas de me faire de l’ombre, je serai impitoyable ».
Et le grand chêne a raison !
Tous les jours je passe avec mon râteau
Et je mets ces pauvres glands en sacs.
Ainsi finit l’histoire des glands de mon jardin.
Yvette