Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
BEJAR PASSION

BEJAR PASSION

MES PASSIONS AU FIL DES JOURS

Publié le par Yvette
Publié dans : #Mes chats d'occasion

Nénette la voluptueuse

Je poursuis l'évocation de mes souvenirs sur les chats qui ont accompagné ma vie.

Nénette la voluptueuse

 

Surnoms : Pompon, Pomponette

C’était en novembre 1978. Nous avions déjeuné chez mes beaux-parents le midi. Dans l’après-midi je suis rentrée à la maison. J’étais inquiète, le lendemain je devais entrer à l’hôpital pour me faire opérer de la Thyroïde et ce n’était pas une opération banale pour l’époque, il y avait beaucoup de risques. En regardant par la porte vitrée, je vis dans le terrain près de chez nous, un beau chat gris et blanc. Je n’avais jamais vu cet animal auparavant, j’en parlai à Patricia, qui avait 15 ans à ce moment là, et je lui demandai de le surveiller pendant mon absence. Ce qui fut fait et bien fait.

Patricia la voyant (c’était une chatte) le lendemain au même endroit lui a donné à manger. Pas question de la faire entrer : on ne voulait pas dépasser le nombre de trois chats à la maison !- à chaque fois qu’on dépassait ce nombre, il nous en disparaissait un - Mais il faisait froid et elle a fini par influencer son père et un soir c’est lui qui lui a dit que la chatte l’attendait dehors et qu’elle pouvait la faire entrer. La joie !

Quand je suis revenue de l’hôpital, j’étais épuisée, mais pas seule. Mes petits m’attendaient et la nouvelle pensionnaire dormait sur le radiateur du salon. Elle ne s’est pas posée de questions et est venue ronronner sur mes genoux. Dans ces cas là on oublie toutes ses souffrances. C’est un formidable remède contre l’anxiété.

Nous nous étions adoptées l’une l’autre.

Quelques semaines plus tard je perdais mon Biquet.

Notre Nénette était très belle. Notre vétérinaire l’avait surnommée Pompon. Elle était gris souris, avait un poil très dense. Elle était très douce, même un peu molle, pas nerveuse quoi ! Elle paraissait réfléchir longtemps avant d’entreprendre quelque chose. On s’attendait souvent à voir sortir de la fumée de son cerveau. En attendant, elle a été la seule à sortir du grenier fermé, elle a été la seule à trouver une faille dans la toiture. Elle nous attendait sur le toit. Nénette réfléchissait longtemps avant de faire quelque chose : ouvrir plus grand une porte entrebâillée, s’attaquer à une assiette de soupe qui n’était pas vraiment sous son museau, lui demandait beaucoup de réflexion. (Suite plus bas)

Nénette en pleine réflexion. Là elle tourne le dos à la rue! Dans quel sens dois-je me mettre pour voir les voitures qui roulent?

Nénette en pleine réflexion. Là elle tourne le dos à la rue! Dans quel sens dois-je me mettre pour voir les voitures qui roulent?

En bordure du jardin, il y avait une clôture avec de la brande et des grands bambous. L’été, le soir, c’était un vrai concert avec les petits moineaux qui allaient s’y cacher pour la nuit. Notre Nénette ne pouvait supporter ce vacarme, et puis il y en avait trop, il fallait sévir. Elle a réussi à monter sur la brande, a marché sur la crête ; ça faisait mal aux pattes mais tant pis, elle approchait du but, ça y était et braoum ! notre chatte les quatre fers en l’air. Une envolée et tout est revenu dans l’ordre.

Elle nous a fait des petits et nous en avons gardé un. C’était une petite chatte adorable : Troufine. Nous sommes partis en Bretagne, Michel et moi pour trois jours, Patricia est restée à la maison avec une amie, elle devait s’occuper de la maisonnée. Et le drame s’est produit, le bébé s’est approché trop près de l’écuelle de la chienne Dyane qui n’était pourtant pas méchante, mais que voulez-vous ? La soupe c’est sacré. Elle a donné un coup de museau à ce petit bout de chat pour l’écarter et l’a tué. Patricia était folle de chagrin, un voisin l’a conduite chez le vétérinaire mais il était trop tard. Nous avons écourté notre voyage et avons promis de ne plus recommencer.

Nous avons dû faire opérer Nénette pour qu’il n’y ait plus de problèmes de reproduction.

C’était une grande voyageuse, elle connaissait le quartier par cœur, et se faisait caresser par tous les enfants qui allaient à l’école, comme Biquet d’ailleurs. Quand nous partions en vacances, Patricia, mariée et qui habitait à côté de chez nous, venait s’occuper de mes pensionnaires. Notre Pomponette, elle, préférait se déplacer. Elle allait carrément se faire inviter chez notre fille, parfois accompagnée par Bip, mais lui était plus trouillard. La rue lui faisait peur, il rampait sur le trottoir. Et puis un jour, notre belle chatte est revenue avec une patte qui saignait, et ça ne voulait pas s’arrêter de couler. Le vétérinaire m’a dit qu’elle avait dû être empoisonnée par un anticoagulant. Il y avait dans le quartier des gens irascibles qui ne supportaient aucun animal. Beaucoup de voisins avaient déjà eu des ennuis à cause d’eux. Elle est donc revenue avec un plâtrage. Mais comme elle n’acceptait pas d’être enfermée et surtout ne se servait jamais de litière, elle préférait aller dehors malgré son plâtre et à son grand tort, car elle s’est fait accrocher par une voiture et le résultat a été atroce. Notre belle Pomponette nous a donc quittés à son tour.

Nénette avec sa petite Troufine. Photo scannée

Nénette avec sa petite Troufine. Photo scannée

Commenter cet article

M
Quelle colère de savoir des personnes criminelles avec les animaux !<br /> Merci pour ce récit comme toujours captivant et tendre !<br /> Gros bisous<br /> Mouffles
Répondre
Y
Merci Mouffles , il va falloir que je mette mes histoires à jour, il m'en reste encore à écrire!
C
Une belle évocation ... mais c'est triste ...
Répondre
Y
Les chats sont vagabonds, c'est la liberté qui compte le plus pour eux avant la nourriture!
M
Quel talent pour narré cette belle histoire...Merci.<br /> Bisous, bonne semaine.<br /> Marielle.
Répondre
Y
Merci Marielle, j'ai écrit ces textes quand j'étais malade, ma fille m'avait incité à le faire!
J
C'est terrible que beaucoup de tes minous finissent ains..Et pourtant ils sont habitués aux voitures et devraient s'en méfier. Je sais bien qu'on ne peut empecher aux chats de sortir.....Pauvre petite minette
Répondre
Y
Maintenant ils ont plus de 10 ans chez moi, ils sont moins tentés par la rue. Le seul qui sortait c'était Sissou et c'est fini!
M
je ne t'oublie pas Yvette, merci pour tes coms régulier...je vais commencer par te lire un peu et tâcher peu à peu d e rattraper mon retard...bisou
Répondre
Y
Ne te fais pas de soucis, tout baigne.
P
Cette petite chatte avait l'air vraiment sympa. Quelle âge avait-elle quand elle a disparu ? Quand ma maîtresse était enfant, elle avait un chat qui s'appelait Pompon. Mais il est mort très jeune d'un coriza...<br /> Pourquoi Sissou est-il consigné à la maison ? Il ne sort plus du tout ou il sort dans son jardin sécurisé ?
Répondre
Y
Je ne saurais te répondre, quel âge avait ma Nénette du fait que je ne savais pas quel âge elle avait quand elle est arrivée: environ 8 ou 10 ans quand elle nous a quittés! <br /> Pour Sissou, il n'est pas consigné enfin si, un peu. Le matin je lui ouvre le jardin qui est clôturé sur 2m de haut, il y reste de 6h à 9h. Et puis il mange et après c'est dodo dans le bureau ou la véranda. La nuit il dort avec moi. A partir de 9h C'est son ennemi Patapon qui a droit au jardin. Mais Sissou ne veut plus ressortir après. Maintenant il a peur du jardin après 9h et de la rue, depuis qu'il a eu son accident à, sa queue. Il est ressorti une ou 2 fois mais il avait sui peur qu'il est rentré aussitôt.
N
Dingle non plus n'est pas tigrée, c'est Ficelle qui l'est !<br /> Nicole
Répondre
K
Coucou chère Yvette<br /> Merci pour l'histoire de ta Nénette qui me fait monter les larmes aux yeux. Elle aussi, elle a fini sous les roues d'une voiture. Combien de chats se font écraser. (ou sont empoisonnés !) Bien triste.<br /> Des bisous du lundi<br /> Béa kimcat
Répondre
Y
Elle était si mignonne, adorable et si douce! Maintenant j'espère qu'il ne vont plus sortir. Sissou est consigné à la maison, il n'a pas l'air de trop s'en plaindre<br /> Ce qui m'inquiète ce sont les travaux des voisins, à venir. J'en suis malade. J'avais maigri quand on a fait les peintures, mais là c'est une construction et la clôture va sauter!
M
Le plus dure pour moi est de ne plus en avoir , mais je suis on va dire lucide , qui s'en occuperait si par hasard je ne pouvais rentrer pour une raison ou une autre .<br /> Et pourtant tous ces ronrons me manquent.<br /> Merci pour tes mots déposés <br /> Bizzz
Répondre
Y
Et c'est ce qui nous arrive, cela fait bientôt 20 ans que nous n'avons pas pris de vacances, nous partons le matin pour rentrer le soir. Et si jamais il nous arrivait quelque chose, sur la table je laisse toutes les consignes les concernant. <br /> Bon maintenant la santé nous impose de ne pas partir alors... heureux les minous!
L
Comme ton histoire est belle! Et tellement juste! Moi qui ai vécu toute ma vie avec des chats (meix deux au maximum,nous habitions en appartement),je les reconnais. Cette longue réflèxion s'apparente à celle de mon Milord actuel; s'il veut sortir, ils s'installe devant la fenêtre, je l'ouvre et il recule. Au début, cela me désorientait, mais maintenant j'ai compris. Je dis: &quot;Bon, tu ne sors pas&quot; et je fais mine de fermer la fenêtre.Aussitôt, il s'élance... sans plus réfléchir. A force de vivre avec des animaux on connaît leurs état d'âme et tu prouves (si c'était encore nécessaire de prouver!) que tous les chats ont leur caractère en plus des caractéristiques de leur race. J'ai aussi écrit un livre sur les chats, mais je ne l'ai pas publié; le feuilleter me rappelle ma jeunesse et l'évolution vers le grand âge...Merci, chère Yvette, pour ces beaux récits!<br /> Lorraine
Répondre
Y
ce livre je ne l'ai écrit que pour mes proches il est imprimé en plusieurs exemplaires mais demanderait à être relu et complété. Je l'ai arrêté en 2000. et depuis ils ont été nombreux ceux qui ont franchi notre porte.
N
Ah la la, autant j'aime lire tes histoires de chats, puisque je sais qu'ils sont choyés chez toi, autant j’appréhende la fin qui est toujours dramatique, même si ce n'est pas d'une mort accidentelle ils finissent toujours par partir et ça ....Elle ressemble un peu à ma Dingle non ? <br /> Bonne journée <br /> Nicole
Répondre
Y
Oui ,c'est tout à fait ça! Elle n'était pas tigrée du tout, mais qu'elle était mignonne. Pauvre bichette. Il lui arrivait de dormir dehors sous les cupressus alors qu'il neigeait et que la chatière était ouverte. Il fallait aller la chercher!

Bienvenue sur mon blog

 

 

Nombre de visiteurs depuis le 04 04 2008

399 070


 

 
 
La liste de mes amis blogueurs est trop longue pour être mise sur cette page. Si vous voulez la consulter, allez ci-dessous, dans Activité du Blog et vous les trouverez.

 

Articles récents

Archives

Merci à Vous!

 

Merci de votre visite.
N'hésitez pas à revenir,
la porte est ouverte
de jour comme de nuit...
Les poèmes signés Béjar ou Yvette
sont ma propriété et je vous demande de ne pas me les "emprunter" sans mon autorisation.
Merci à vous et à bientôt

Mon livre sur Gouraya.

 


 

 
 

Hébergé par Overblog