Comme tous les matins , quand je me lève, j’ouvre en grand ma double-porte de chambre puis mes volets et un souffle d’air frais, je dirais plutôt d’air froid en ce moment après de si douces journées, me gifle le corps et vite je fais marche arrière et me faufile vers la véranda chauffée qui me sert de pièce de vie comme on le dit maintenant.
Je suisaccompagnéede Mitou et de Théo qui attendent que je veuille bien me décider à m’occuper d’eux, ils ont grand faim. Ainsi commence ma journée!
J’ai survolé ma nuit, le sommeil ne venait pas. La journée va être pénible !
Allons, courage, l’eau du thé est chaude, ça sent bon le pain grillé, sans sel !! Eh ! Oui !! Mais je tartine avec de la crème de châtaigne.
De mon fauteuil je peux admirer tout le jardin. C’est magnifique ! Le soleil commence à être haut, il se déplace lentement derrière les bouleaux qui n’ont pas encore de feuilles mais des petites bourgeons. C'est empreint de majesté. C'est fascinant!
Ah ! Mais que vois-je derrière la vitre ? Une délicate petite mésange qui se débat sur l’enrobé noir avec un tas de plumes mais aussi un paquet de poils blancs ! Ce sont ceux de Théo, je sais que c’est l’époque de la construction des nids alors je distribue. Sauf que , pauvre petite, elle a présumé de ses forces et tout est tombé.
photo christaline
Il fallait sacrifier une partie de son fardeau si elle voulait réussir son envol, avant que ne jaillisse un greffier caché dans un bosquet, et poursuivre la confection de son nid. Oui, c’est bien de la confection, quand on voit de quoi est fait un nid douillet pour y recevoir les petits œufs. Un vrai bijou.C’est sublime !
Donc mon petit oiseau est parti avec des plumes et a laissé les poils, mais elle va revenir, je le sais, c’est bien trop précieux. Mais pas eu le temps de prendre une photo.
Deshistoires de ce genre j’en ai tous les jours a raconter !
On peut conjuguer , mettre au pluriel ou singulier
et ou féminin , masculin, ou féminin ou masculin..
Allez, courage, il faut que je sorte ! D’accord c’est dur, mais en prenant mon appareil photo, je serai plus motivée.
Tout de même, je pourrais faire un effort. Personne ne me demande de danser mais simplement de sortir prendre l’air
Ah ! ça y est quand même ! Pfff ! quelle expérience! Quel exploit !
Pourtant ce matin j’étais pleine d’entrain, le soleil qui se levait, rougissait toute la campagne, ainsi que ma véranda. Une beauté à couper le souffle. La surface de l’étang, captait lecristald’or flamboyant. Miroir d’eau.
Un dicton : ciel rouge le matin, pluie en chemin.
C’est l’hiver, les branches sont nues, on pourrait voir les maisons au loin, cependant un petit voile brumeuxavance lentement. Le dicton s’avérerait-il vrai ?
Un flou sibyllin embrouille ma vue, l’orée du petit bois de bouleaux s’évanouit lentement. Une multitude de formes grotesques semblent avancer vers moi.
Mon pied sur lapremière marche de la maison, paraît à son tour inquiet, et estime vouloir faire marche arrière. Aurait-il peur ? Il m’a entendue dire : pluie en chemin.
Courage, fuyons !
Si maintenant ce sont mes pieds qui décident de ce que je dois faire, on n’a pas fini. Il est vrai que l’averse est arrivée aussitôt ! Et comme sortir pour moi est pénible, je suis revenue vite fait au logis avant d’en être sortie !
On peut conjuguer , mettre au pluriel ou singulier
et ou féminin , masculin, ou féminin ou masculin..
Mitou et Arthur, on sent bien que ce n'est pas le grand amour!
Vous n’êtes pas sans ignorermon amour inconditionnel pour les chats.
Maportea toujours été ouverte aux pauvres greffiers affamés.
Pour l’instant il ne m’en reste plus que deux, Théo bientôt 19 ans et Mitou sans âge, mais cela fait bientôt cinq ans qu’il vit avec moi. Disons près de dix ans. C’est mon trésor !
L’espace ne leur manque pas, les copains non plus.
Copains, … copains… faut le dire vite hein ? Quand Arthur le gros Angora de ma fille peut coincer mon non moins gros Mitou au bord de l’étang, il ne se gêne pas. Et là : courage,fuyons!!!
Mon pauvre Théo, lui, on ne le touche pas, il hurle tout le temps, c’est un vieillard que les autres sentent assezvulnérableet n’osent pas attaquer.
Patricia, ma fille, a trois gentilles chattes et deux chats, Arthur, donc, facétieux qui se fait un plaisir de traquer tous les autres et Mitou ( oui , le deuxième du nom) le tripatte qui est beau comme un dieu mais qui lui ne se fait pas d’illusion, si on l’attaque il n’aura pas beaucoup de résistance à cause de son handicap, donc il se cache, c’est sa seule arme.
Mais les chats ne sont pas si stupides que ça. Ils ont un sens du respect que n’ont pas beaucoup d'humains : s’ils voient un congénère handicapé, vieux, malade, mal en point, ils ne l’attaquent pas. Je pense que les maîtres de plusieurs chats doivent être de mon avis.
Il m’est arrivé un jour de chercher un de mes chats dans un terrain vague près de chez moi, un terrain non construit derrière un lotissement. Je pensais le trouver là. Et ce que j’ai vu m’a surpris. Il y avait plusieurs félins (c’était un repaire !) autour d’un autre qui lui était prisonnier, coincé, accroché à une sorte de branche, avec son collier. Et je ne pouvais pas l’approcher tant il crachait et se débattait. J’ai fini par trouver une grande perche et à faire sauter le collier et mon captif n’a pas demandé son reste, il a détalé devant les autres médusés.
En fait ils étaient tous là, devant lui, ne sachant que faire pour lui venir en aide. Depuis quand était-il prisonnier ? Je ne sais pas si le mien faisait partie de la bande. Je l’ai récupéré le soir, tout était bien qui finissait bien.
Le soleil avait de la peine à se glisser entre les branches encore feuillues des hêtres.
Je guettais, ses rayons.
Mais j’ai vite compris qu’un voile de brume brouillait son regard comme le mien.
L’heure exquise n’était pas décidée, mon appareil photo attendant, tout proche et s’impatientant à son tour.
Je contemplais quand même ce paysage dont je ne me lasse jamais, tous les matins.
Je sens que la fraîcheur commence à se faire sentir, la saison est avancée, l’automne arrive, je ne vais pas mouiller mes chaussons en marchant dans l’herbe humide de rosée.
La lune étaitpleine hier soir mais ce matin je ne la vois plus.
J’ai beau entrebâiller la porte vitrée, je n’entends rien, c’est le silence complet ! La brume sibylline commence à s’étaler avec douceur, nonchalante.
Seule, une plume blanche, légère, légère…
descend en virevoltant, pirouettant mais avec nonchalance,
lentement, lentement …
Où va-t-elle atterrir ?
Elle semble danser, elle flotte, et va finir son ballet en se posant tout en délicatesse,
avec grâce, à mes pieds,
pour moi, en cadeau,
puisque je n’ai pas de soleil en cette aube de fin septembre.
Petite histoire amusante vécue et déjà racontée sous une autre forme.
Dernièrement j'ai demandé à ma sœur: si je te dis le mot "collation" , ça t'évoque quoi?
Oh! ouiiiiiiii ! tu te souviens?
Alors je vous raconte.
Quand nous sommes arrivés en France, j'avais 10 ans et ma sœur 12. Nous nous sentions vraiment dépaysées, nous étions "différentes". C'était en 1952 et non en 1962, 10 ans avant l'arrivée des rapatriés d'Algérie. Nous avions 10 ans d'avance sur eux donc on nous regardait bizarrement. Un peu des zoulous quoi !
(Il faudrait que je vous raconte un jour notre arrivée en France, digne d'un film, avec ma sœur nous en rions beaucoup).
Différentes? oui
Notre accent,
Notre façon de vivre : nous n'allions pas à la messe le dimanche, comme toutes les familles qui composaient la caserne de gendarmerie dont notre père avait le commandement.
Pas baptisées, alors encore moins fait de communion.
Et en plus nous allions à l'école communale et non catholique!
Alors... Oui vraiment différentes, c'était ainsi que nous l'avons vécu.
Et dans cette caserne il y avait un gendarme qui avait été marié et avait un petit garçon. La maman est décédée peu de temps après et ce brave homme se remaria avec sa belle-sœur, sœur de sa femme qui éleva son fils.
Description de cette dame que je nommerai Madame T. : une petite souris grise et noire, très gentille, dévote, allant jusqu'à la bigoterie. Elle allait à la messe tous les dimanches à 9h (et sans doute aux vêpres) tandis que sa voisine du dessus, elle, c'était à 11h! et tous les dimanches après-midi, nous avions droit devant nos fenêtres:
"Madame R., avez-vous écouté le sermon de monsieur le curé ce matin ?"
Et de sermon en autres parlotes on avait toutes les nouvelles du village, que notre mère nous répétait à table.
J'en arrive à ce fameux mot: collation
Nous avions aussi un langage un peu à part, notre vocabulaire était différent aussi. Et il nous fallait faire avec, remplacer nos mots par les mots d'ici, eh! oui, un peu du fameux patois de Mémé.
Chaque gendarme avait un bon lopin de terre pour y cultiver ses légumes ou fleurs. C’était très coloré mon père adorant les fleurs, de même qu’il avait toutes sortes de fruitiers, des pêchers à grosfruits au goût incomparable, un spécialiste !
Un (je maintiens le masculin pour ce mot!!) après-midi où nous prenions notre "goûter" ou notre "4 heures" comme vous voulez, dans la parcelle de notre père, dans le petit chemin , c’était plus large qu’une allée, nous vîmes arriver notre petite souris grise un peu plus loin. Et elle nous dit: "C'est la C------tion?" trop loin pour entendre sa petite voix, nous la fîmes répéter: "c'est la C-----tion?"
Nous avons fini par acquiescer. Et quand elle est partie, nous avons ri sous cape, bêtement, toutes les deux, doucementbien sûr, ne sachant pas ce qu'elle nous avait demandé. Et pas moyen de chercher donc de trouver le mot dans le dictionnaire.
Et toutes deux de dire en nous esclaffant par la suite : "c'est encore un mot de curé! " ça ressemblait tellement à : dévotion, procession etc.
Nous n’avions pas fait le rapprochement avec le fait que nous prenions notre goûter, une tartine avec sans doute de la confiture, prise dans lebocal lui-même dans l’armoire à conserves.
Et depuis nous rions beaucoup quand nous parlons de "collation" car c'était un mot que nous ne connaissions pas et en en regardant la signification et l'origine voici ce que j'ai trouvé:
Collation: repas léger que les catholiques font les jours de jeûne pour remplacer le souper, et par extension un repas léger pris au cours de la journée.
En fait nous n'étions pas loin de la vérité, toute simple !
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Surtout ne prenez pas ombrage quand je parle de religion. Je vais vous dire que j'avais des amies algériennes, dont une qui est venue de Gouraya chez moi en France et qui faisait ses prières plusieurs fois par jour, ça ne me dérangeait absolument pas. De plus mes parents pendant la guerre 39/45 nourrissait le pauvre curé de mon village natale, il mourrait de faim . Et j'ai eu une très bonne amie qui était témoin de Jéhova! Quant à Gouraya, le curé ne venait pas souvent. L'église existait mais notre mère n'y allait que pour les grandes cérémonies.
Cependant notre éducation a été rigoureuse, stricte, autoritaire, draconienne : mon père étant dans l'armée. Et ma mère: toujours regarder derrière soi si on ne laisse personne dans le besoin. Aider et toujours agir sans ostentation!
fantaisie bruit, glisse, emporté, baigné, attire , flétrissures, recoin, astrale, rayon et enfuir
Quelle fantaisie m’a prise de sortir en pleine nuit, sans bruit,
je ne voulais pas réveiller mes quatre pattes.
Je me suis glissée sur la terrasse et j’ai regardé le jardin.
Qu’il était beau, baigné de rayons de lune.
Mais j’étais surtout intriguée,
attirée par un oiseau qui chantait,
même chant que le jour : un rossignol ?
Je n’osais bouger,emportéepar son chant si mélodieux,
j’avais tellement peur qu’il ne s’enfuie.
J’étais comme envoutée par l’astre
et le chant si harmonieux de l’oiseau,
effaçant les flétrissures quotidiennes.
Je me suis assise sur un fauteuil dans un recoin
et j’ai fermé les yeux ! Oubliant tout,
même la fraicheur, moi qui suis si frileuse.
Je n’étais plus sur terre, je flottais.
Peut-être me suis-je endormie ?
Le doux frottement de Mitou contre ma jambe,
m’a fait comprendre qu’il fallait quand même que je rentre.
Le songe était fini avant d'avoir commencé!
Qu'il est beau ce chant d'oiseau.
Je ne peux hélas plus mettre mes vidéos en marche automatique à l'ouverture de mon blog. Je ne pense pas que ce soit OB qui en soit responsable. L'autoplay ne fonctionne pas, ni sur Youtube, ni sur Dalymotion. Même dans l'HTML ça bloque.
Idem pour mes vidéos personnelles
Si quelqu'un connaît une plateforme vidéo dont l'autoplay fonctionne, je serais preneuse! Merci d'avance.
La liste de mes amis blogueurs est trop longue pour être mise sur cette page. Si vous voulez la consulter, allez ci-dessous, dans Activité du Blog et vous les trouverez.
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